Il en est une menace pour la construction européenne dont on parle bien moins dans les journaux que de la dette, mais dont on commence à sentir les effets dans nos rues : le développement à l'Est, à Roumanie, en Hongrie, en Bulgarie, de régimes autoritaires, réactionnaires, qui tolèrent, voire encouragent le racisme et les discriminations à l'égard de leurs minorités, des Roms, notamment. Ceux-ci tentent d'y échapper en émigrant, en venant s'installer chez nous mais ils le font dans des conditions d''une terrible précarité. Ne parlant pas français, sans compétences professionnelles, venus sans le sou, avec famille et enfants, souvent très jeunes, ils s'installent dans la rue, campent dans des arrêts d'autobus, sous des porches.
Pour l'heure, le dossier est entre les mains du ministère de l'intérieur qui dit vouloir démanteler les camps que certains d'entre eux construisent pour se protéger. Politique de gribouille qui n'aura pour effet que de les disperser et fragiliser un peu plus, au risque de véritables drames sanitaires dans les mois qui viennent. Comment ces enfants qui n'ont souvent pas cinq ans passeront-ils l'hiver si leurs parents ne trouvent pas un toit?
Nous avons, à l'évidence, une obligation de solidarité, de compassion à l'égard de ces populations, nous devons soigner, scolariser ces enfants et trouver une solution pour leurs parents, mais nous n'avons pas vocation à offrir aux régimes autoritaires d'extrême-droite qui s'installent à l'Est une solution facile à leurs problèmes de minorité. Les premiers responsables de l'installation de ces malheureux dans nos rues sont les néo-fascismes qui se développent un peu partout à l'Est, en Bulgarie (parti Ataka qui soutient la coalition au pouvoir), en Hongrie (parti Fidesz dont Viktor Orban, l'actuel premier ministre, est le président et le parti Jobbik, ouvertement fasciste), en Roumanie (PLM) et qui accentuent encore un peu plus les discriminations dont ces populations sont depuis la chute du communisme victimes.
Ces familles qui hantent nos rues sont, d'abord, victimes de la xénophobie qui les condamnent à une extrême pauvreté dans leur pays d'origine. Il y a moins un "problème rom" qu'un problème de transition démocratique dans les anciens pays de l'Est. C'est cela que les institutions européennes doivent viser en priorité, sachant que tous ces mouvements ont accédé au pouvoir ou en sont proches grâce à des électeurs qui vivent mal la transition démocratique.
Pour l'heure, le dossier est entre les mains du ministère de l'intérieur qui dit vouloir démanteler les camps que certains d'entre eux construisent pour se protéger. Politique de gribouille qui n'aura pour effet que de les disperser et fragiliser un peu plus, au risque de véritables drames sanitaires dans les mois qui viennent. Comment ces enfants qui n'ont souvent pas cinq ans passeront-ils l'hiver si leurs parents ne trouvent pas un toit?
Nous avons, à l'évidence, une obligation de solidarité, de compassion à l'égard de ces populations, nous devons soigner, scolariser ces enfants et trouver une solution pour leurs parents, mais nous n'avons pas vocation à offrir aux régimes autoritaires d'extrême-droite qui s'installent à l'Est une solution facile à leurs problèmes de minorité. Les premiers responsables de l'installation de ces malheureux dans nos rues sont les néo-fascismes qui se développent un peu partout à l'Est, en Bulgarie (parti Ataka qui soutient la coalition au pouvoir), en Hongrie (parti Fidesz dont Viktor Orban, l'actuel premier ministre, est le président et le parti Jobbik, ouvertement fasciste), en Roumanie (PLM) et qui accentuent encore un peu plus les discriminations dont ces populations sont depuis la chute du communisme victimes.
Ces familles qui hantent nos rues sont, d'abord, victimes de la xénophobie qui les condamnent à une extrême pauvreté dans leur pays d'origine. Il y a moins un "problème rom" qu'un problème de transition démocratique dans les anciens pays de l'Est. C'est cela que les institutions européennes doivent viser en priorité, sachant que tous ces mouvements ont accédé au pouvoir ou en sont proches grâce à des électeurs qui vivent mal la transition démocratique.