samedi, octobre 27, 2007

Régimes spéciaux : le pataquès continue

D'après Libération de ce jour (28/10/07), le projet de préretraite généralisée pour les avocats travaillant dans des villes appelées à perdre leur tribunal dont je parlais dans un précédent billet aurait été abandonné (reste à voir ce qui va le remplacer, j'imagine qu'il ne s'agira que de variations autour du même thème), mais Nicolas Sarkozy aurait annoncé que le système de décote pour ceux qui n'ont pas cotisé 40 ans (jugé pas négociable par le gouvernement) pourrait n'être appliqué qu'aux nouveaux embauchés. Lapsus? Sans doute, mais qui illustre bien la complexité d'un dossier qui n'a été relancé que pour des motifs idéologiques.

jeudi, octobre 25, 2007

Nicolas Sarkozy est-il encore… cohérent?

Il arrive que l'on se frotte les yeux à la lecture de la presse et que l'on se demande si nos dirigeants ne sont pas tout simplement fous. C'est ce m'est arrivé il y a tout juste trois minutes. Je viens en effet de découvrir, sur le site de TF1 que Rachida Dati serait sur le point de trouver un accord avec les avocats dans sa réforme sur la carte judiciaire qui porterait sur la mise en place d'une retraite à 55 ans pour les avocats dont la juridiction est supprimée. Et ceci alors même que le gouvernement s'est engagé dans un bras de fer avec les cheminots sur leur système de retraite. J'étais tellement surpris, que j'ai vérifié que nous n'étions pas le 1er avril.

mercredi, octobre 17, 2007

Peut-on défendre les régimes spéciaux?

Tout le monde est tellement convaincu de leur nocivité que l'on n'ose à peine prendre le contre-pied, mais il est possible de construire une défense raisonnée des régimes spéciaux.

Les salariés que l'on interroge à la radio et à la télévision insistent beaucoup sur le contrat moral passé avec leur entreprise. Il est vrai que la retraite est un des éléments clef du statut de ces entreprises, mais l'argument a probablement perdu de sa valeur depuis 1995. Les gens entrés dans ces entreprises ces 12 dernières années ne sont pas sans savoir que ces régimes sont menacés.

L'autre grand argument porte sur la pénibilité : ces métiers seraient pénibles. C'est vrai de certains, mais pas de tous. Les employés et cadres de la SNCF n'ont pas des conditions de travail plus pénibles que ceux de n'importe quelle entreprise.

Est-ce à dire que l'on ne peut pas défendre ces régimes spéciaux? Non. On peut le faire, mais avec un troisième argument qui relève plus de l'économie et du management.

Ces entreprises qui offrent à leur personnel ces conditions particulières ont deux caractéristiques :
- elles sont en situation de monopole sur leur marché,
- elles emploient un grand nombre de salariés dans des emplois pénibles.

Or, là est le problème : la pénibilité de certains métiers (essentiellement, ceux qui produisent les services, le transport…) justifie que l'on n'y consacre pas toute sa carrière. Or, ce qui est souvent possible dans le secteur privé ne l'est pas dans ces entreprises :
- elles ne peuvent pas, du fait de leur démographie et de leurs métiers, recaser les salariés devenus inaptes (ou moins aptes) dans des postes moins pénibles : la RATP emploie un peu plus de 40 000 personnes, dont 12 000 machinistes (conducteurs d'autobus). Le voudrait-elle même qu'elle ne pourrait pas proposer à tous d'autres postes après 15 ou 20 ans d'un métier pénible (horaires, conditions de travail…) ;
- leurs salariés sont, souvent, prisonniers de leurs compétences. Un salarié du secteur privé qui trouve son poste de travail trop pénible peut changer d'entreprise, chercher un emploi utilisant les compétences qu'il a acquises, mais dans un environnement moins pénible. Un conducteur de TGV ne peut pas le faire : il n'y a, en France, qu'un seul employeur qui ait usage de ses compétences : la SNCF. Changer d'entreprise voudrait tout simplement dire repartir à zéro.

Une retraite précoce est dans ces conditions la meilleure des solutions. On peut, d'ailleurs, penser que l'allongement de la durée des cotisations posera rapidement des problèmes de management quasi insolubles à ces entreprises qui conserveront des salariés qu'elles ne pourront plus utiliser dans leur emploi. Qu'en feront-elles?

On me dira qu'elles pourraient les licencier. Mais je ne suis pas sûr que les salariés se laisseraient faire. J'ajouterai que des politiques ne pourraient que leur poser des problèmes de recrutement : pourquoi prendre un métier si l'on est certain de se retrouver au chômage 5 ans avant le départ en retraite? Elles peuvent les mettre en préretraite comme font les entreprises privées lorsqu'elles sont confrontées au même dilemme, mais quel est alors le bénéfice?

C'est un véritable casse-tête qui se prépare pour les directions de ces entreprises. Les retraites précoces permettaient une gestion des âges compatible avec la pénibilité des métiers. On va perdre cet avantage. Ceci explique sans doute qu'elles se soient montrées si peu empressées de s'en prendre à ces régimes spéciaux.

mardi, octobre 16, 2007

La question sociale est sortie de notre horizon

Les commentateurs du dernier livre de Bernard-Henri Levy, celui dans lequel il parle de la gauche, lui reprochent de ne pas voir dit un mot de la question sociale. Comment peut-on se dire de gauche et laisser de coté cette question, lui demandent-ils avec insistance. Plutôt qu’une erreur, cette absence me parait un symptôme. Si Bernard-Henri Levy ne parle pas de la question sociale, c’est que celle-ci s’est évanouie, s’est éloignée, n’est plus à l’horizon de la gauche.

Le dire peut paraître étrange, absurde, mais de quand date la dernière réforme que l’on puisse qualifier de véritable avancée sociale? Quelles sont les revendications des organisations de gauche qui relèvent de cette définition? Les 35 heures? Elles n’ont pas été conçues dans cet esprit mais comme un remède au chômage (ce qu’elles ont d’ailleurs été pour partie). La flexi-sécurité dont on parle tant ces jours-ci? Mais il s’agit au mieux que d’un aménagement de ces deux vieilles conquêtes sociales que sont les allocations chômage et la formation professionnelle. La revalorisation du Smic? Son passage à 1500€ comme le proposait Fabius? Mais elle est inscrite dans la loi et se fait chaque année depuis plusieurs décennies. La lutte contre le harcèlement moral? Ce n’est que la manifestation de la montée en puissance dans les relations professionnelles des avocats et des psychologues. La lutte contre les discriminations au travail? Mais il ne s’agit que la traduction tardive dans le monde du travail de combats engagés depuis une quarantaine d’années sur d’autres champs. Il faut se rendre à l’évidence : la dernière conquête sociale a plus de 25 ans. Il s’agit de la retraite à 60 ans. Depuis plus rien : la question sociale s’est retirée, bousculée par ces nouveaux venus que sont les exclus, les sans-papiers, les habitants des cités…

Cet éloignement n’a pas été sans conséquence sur les partis de gauche. Le PCF, qui n’était pas au mieux de sa forme avec les déboires du modèle soviétique, ne s’en est pas remis. Le PS, parti solide, a mieux résisté, mais on sent que son socle sociologique et idéologique s’est déplacé : ce sont les classes moyennes qui votent aujourd’hui pour lui et ce sont les écologistes qui inspirent ce qu’il y a de mieux dans sa politique. Disons-le tout net : sa chance historique aura été l’incapacité des écologistes à s’organiser. Issus de la société civile, ils ont voulu conserver, jusque dans l’action politique classique, les formes issues du monde associatif qui leur ont permis de faire valoir leurs idées. Attac a tenté, sur un registre différent, de faire pareil, mais avec aussi peu de succès. Faire de la politique, avoir des élus et espérer prendre le pouvoir suppose d’autres méthodes.

Les syndicats, alliés traditionnels de la gauche, ont pris leur autonomie jusqu’à devenir, à l’occasion des alliés au moins implicites des gouvernements de droite inimaginables vingt ans plus tôt (que l’on se souvienne des pas de deux de Nicole Notat et François Chérèque avec Juppé et Fillon).

Quant aux classes populaires, aux ouvriers, aux prolétaires, aux syndicalistes d’hier, ils ont pris leur liberté. Beaucoup sont restés à gauche, mais d’autres se sont aventurés à droite et plus encore à l’extrême-droite qui leur proposait un discours et un programme correspondant à ce que des victimes directes de la mondialisation pouvaient attendre : xénophobie et protectionnisme.

La gauche ne serait pas dans de telles difficultés si elle pouvait avancer un projet social original, différent, capable de séduire les salariés. Mais est-ce seulement possible? Les salariés ne sont pas à plaindre : ils ont un emploi, des revenus réguliers, toute une série d’avantages qui permet, oh paradoxe, de les traiter de privilégiés même lorsqu’ils sont dérisoires. Du reste, ils n’attendent rien, ou pas grand chose de la politique, sinon qu’ils laissent leurs entreprises se développer.

La gauche doit se réinventer et se battre sur de nouveaux fronts : les quatre axes que propose Bernard-Henri Levy ne sont pas insignifiants, mais chacun sent bien qu’ils sont insuffisants. La gauche a besoin d’un nouveau combat qui lui permette de donner de nouvelles perspectives à ses militants et à tous ceux que la politique du gouvernement actuel exaspère ou met en colère. L’immigration pourrait lui offrir cet espace. Encore faut-il qu’elle ait le courage d’aller contre la xénophobie de ses anciens électeurs que le Front National a séduits. Ses dirigeants ne l'ont certaiement pas.

lundi, octobre 15, 2007

Bernard Laporte : portrait acide

L'un des avantages rarement soulignés d'internet est qu'il modifie sensiblement notre perception de l'actualité. La télévision, la radio et, dans une moindre mesure, la presse quotidienne nous ont habitués à un renouvellement constant de l'actualité, renouvellement qui va avec l'oubli. On ne se souvient plus quelques jours (quelques heures, quelques minutes) plus tard de ce qui nous a choqués, émus ou mis en colère : l'information chasse l'information. Avec internet, ce n'est plus le cas. Lorsque l'on fait une requête, on retrouve des articles d'il y a quelques semaines ou quelques mois que l'on avait oubliés. Exemple : cet article du Figaro sur les activités non-sportives de Bernard Laporte.

On y apprend entre autres amabilités qu'il a été associé à la mère de deux figures du grand banditisme, qu'il est propriétaire de casinos et que la police s'est interrogée sur l'origine des fonds qui lui ont permis ces investissements. Tout cela a été écrit en septembre, au lendemain de la défaite de la France contre l'Argentine dans un journal qui n'est pourtant pas réputé pour son anti-sarkozysme. Laporte et ses amis pouvaient espérer que ces informations disparaissent. Manque de chance. Il suffit d'une interrogation sur Google pour les retrouver. Cela ne l'empêchera sans doute pas d'être ministre, mais on devine qu'au moindre incident (et sauf à rester la tête sous l'oreiller, il y aura un jour ou l'autre un incident), ces interrogations resurgiront. Au risque que l'habile coup politique se transforme en catastrophe.

dimanche, octobre 14, 2007

Nicolas Sarkozy, la presse et le divorce du couple présidentiel

La vulgate actuelle veut que la presse française soit aux ordres de Sarkozy. C'est ce que l'on dit à gauche, mais aussi dans les média étrangers qui s'étonnent que nos journaux soient si discrets sur les mésaventures conjugales du couple présidentiel. "Les ennuis de couple du président français ne sont plus du domaine de la sphère privée. Pourtant, la presse française ne sait toujours pas comment les aborder. Une question d’éthique ? Pas seulement. Les patrons de presse sont tous amis avec le président. Tant que l’info n’est pas officielle, elle n’existe pas." écrit par exemple la Tribune de Genève qui reprend une explication que l'on entend souvent sur les amitiés présidentielles et sur leur influence sur le contenu des journaux.

Tout cela est bien évidemment plausible et, cependant… je ne suis pas sûr que ce contrôle de la presse soit si serré qu'on veut bien le dire. J'en veux pour preuve le comportement de la presse ces derniers jours à l'occasion de l'inauguration de la Cité de l'Immigration. On sait qu'aucun ministre n'était présent, que personne, au sommet de l'Etat ne souhaitait brouiller un peu plus le discours du gouvernement sur l'immigration alors qu'Hortefeux et Mariani se heurtent à une opposition inattendue. Pourtant, plusieurs titres, Le Monde, Libération, Le Parisien n'ont pas hésité à faire leurs titres sur cet événement et ont profité de l'occasion pour publier des papiers soulignant les aspects positifs de l'immigration et les crimes commis par la France pendant la période coloniale. Ils l'ont fait en toute liberté et, bien loin de se plier à la politique de communication des pouvoirs publics, ils ont ainsi marqué, de manière à peine subliminale, leur opposition à l'instrumentalisation de la question de l'immigration. En d'autres mots, ils sont, malgré toutes les amitiés, libres.

C'est au regard de cette liberté qu'il faut évaluer leur silence sur les difficultés conjugales du couple présidentiel. Ils n'en ont pas parlé, laissant les rumeurs circonscrites au milieu étroit qui se vante d'être mieux informé que la moyenne de ce qui se passe en haut lieu.

Ils peuvent l'avoir fait par respect de la vie privée. Vu le comportement de certains, on peut en douter, mais ce n'est pas une hypothèse à rejeter complètement. Ils ont fait de même avec le couple Hollande-Royal pendant la campagne présidentielle alors que les bruits de rupture couraient tout Paris.

Ils peuvent également l'avoir fait par respect de leur métier : lorsque l'on travaille au Monde ou au Figaro, on est mal à l'aise devant des informations qui relèvent plus de la presse people que de la presse d'opinion. Cette hypothèse renvoie à la hiérarchie des informations que les journalistes pratiquent spontanément : le fait divers a moins de prestige que l'information politique et le scandale financier (façon Medef et Gautier Salagnac) plus d'intérêt que les histoires d'alcôve (réservées à la presse spécialisée).

Ils peuvent encore l'avoir fait par prudence : le souvenir du fiasco toulousain est encore dans toutes les mémoires. Ou, par sympathie : le Président est aussi "l'ami" des journalistes qui l'accompagnent et cette "amitié" qu'il entretient constamment peut inciter un rédacteur à une certaine discrétion.

Leur silence peut, enfin, tenir à un problème d'organisation. Les journalistes susceptibles de traiter cette information dans les grands journaux n'ont pas accès à l'Elysée, et ceux qui y ont accès ne considèrent pas cette information comme relevant de leur champ de compétence.

J'ajouterai, pour conclure, que toutes les explications par l'amitié me paraissent fragiles. On imagine mal à un patron de presse prendre le risque d'un conflit avec ses journalistes au motif que son amitié avec le Président lui interdirait de publier dans ses colonnes un article déplaisant pour celui-ci. Les journalistes ont pris ces dernières années assez de poids dans la presse pour ne pas être soumis longtemps à pareilles pressions.

PS Cela ne veut évidemment pas dire que les propriétaires des journaux sont sans pouvoir sur leurs journalistes. Difficile de ne pas rapprocher l'activisme du Figaro dans l'affaire EADS des intérêts du groupe Dassault dans l'affaire. Mais donner à un journaliste des informations sur un sujet qui peut lui permettre de faire des papiers repris par toute la presse et lui demander de ne pas parler d'un divorce pour cause d'amitié sont deux choses différentes.

dimanche, octobre 07, 2007

Immigration : préoccupations néo-zélandaises

Pendant que le Parlement français défaitquelques principes essentiels (dont la définition de ce qu'est une famille), au nom de la lutte contre la fraude aux papiers, les néo-zélandais s'interrogent, de manière infiniment plus sérieuse sur la politique à construire pour faire face aux migrations climatiques qui pourraient, dans les 20 ans qui viennent, concerner de 2,3 à 150 millions de personnes dans la seule zone Asie-Pacifique qui intéresse la Nouvelle-Zélande. Quel statut leur donner? Comment les recevoir? Comment construire une économie capable de les accueillir?

La discussion n'est pas facile, on s'en doute, dans un pays de 4 millions d'habitants. Mais ce sont des questions autrement importantes pour l'avenir que la lutte contre la fraude. Ce sont de celles que l'on aimerait voir abordées par un ministère de l'immigration, puisque ministère il y a. Mais non, il préfère ajouter des cadenas aux serrures existantes.

mardi, octobre 02, 2007

Martin van Creveld

L'un des avantages d'Internet est que l'on y croise et découvre beaucoup de chercheurs, de penseurs, de théoriciens dont on n'a jamais entendu parler et qui paraissent cependant éclairants. C'est le cas de Martin van Creveld, un historien de la guerre israélien que j'ai découvert à l'occasion d'une recherche sur la technologie (ainsi va la recherche sur Internet qui nous mène là où on n'imaginait pas aller). Il a mauvais esprit, il manie le paradoxe mais ce qu'il dit est souvent très fort comme en témoignent ces quelques citations trouvées dans l'article que lui consacre Wikipedia :

"In addition to writing on military history, he also comments, often pointedly, on contemporary societies and politics.

In a TV interview,[3], he expressed doubts as to the ability of the Israeli army to defeat the Palestinians, and argued that one would inevitably be perceived as cowardly:

I agree with you. They [Israeli soldiers] are very brave people... they are idealists... they want to serve their country and they want to prove themselves. The problem is that you cannot prove yourself against someone who is much weaker than yourself. They are in a lose/lose situation. If you are strong and fighting the weak, then if you kill your opponent then you are a scoundrel... if you let him kill you, then you are an idiot. So here is a dilemma which others have suffered before us, and for which as far as I can see there is simply no escape. Now the Israeli army has not by any means been the worst of the lot. It has not done what for instance the Americans did in Vietnam... it did not use napalm, it did not kill millions of people. So everything is relative, but by definition, to return to what I said earlier, if you are strong and you are fighting the weak, then anything you do is criminal.

In a September 2003 interview on Israel and the dangers it faces from Iran, the Palestinians and world opinion van Creveld stated “We possess several hundred atomic warheads and rockets and can launch them at targets in all directions, perhaps even at Rome. Most European capitals are targets for our air force…. We have the capability to take the world down with us. And I can assure you that that will happen before Israel goes under.”[4]


In the August 21, 2004 edition of the International Herald Tribune he wrote, "Had the Iranians not tried to build nuclear weapons, they would be crazy."[5] which was quoted by Noam Chomsky [6] and cited by John Pilger [7].


In 2005, van Creveld made headlines when he said in an interview that the 2003 Invasion of Iraq was "the most foolish war since Emperor Augustus in 9 BC sent his legions into Germany and lost them", a reference to the Battle of the Teutoburg Forest, (which actually took place in 9 AD). His analysis included harsh criticism of the Bush Administration, comparing the war to the Vietnam war. Moreover, he said that "Bush deserves to be impeached and, once he has been removed from office, put on trial." [8]


In 2007, van Creveld commented that "Iran is the real victor in Iraq, and the world must now learn to live with a nuclear Iran the way we learned to live with a nuclear Soviet Union and a nuclear China.... We Israelis have what it takes to deter an Iranian attack. We are in no danger at all of having an Iranian nuclear weapon dropped on us.... thanks to the Iranian threat, we are getting weapons from the U.S. and Germany."[9]"

Qui peut dire que ces quelques citations ne donnent pas envie de mieux connaître et de lire cet auteur?