Si les NMPP voulaient la mort de la presse parisienne, elles ne s'y prendraient pas autrement. La plupart des lecteurs de la presse l'achètent en kiosque or, en été à Paris, deux kiosques sur trois sont fermés. Et qui ne trouve pas le journal oublie, tout simplement, de l'acheter. Pire encore, s'habitue à vivre sans quotidien.
Je dis en été, mais cherchez donc un journal au mois de mars à 7 heures du soir du coté de la place Saint-Augustin, vers Iéna ou à Saint-François Xavier en face du lycée Victor-Duruy. C'est pareil : les kiosques existent, mais ils sont fermés (les kiosquiers pas remplacés, à mi-temps, que sais-je). Et je ne cite là que des quartiers bourgeois, bien équipés. Dans les quartiers "populaires", c'est pire encore.
Mais revenons à l'été. Les kiosques sont fermés, les kiosquiers partis en vacances (des vacances qu'ils méritent naturellement), mais pourquoi ne sont-ils pas remplacés? La vente des journaux est trop compliquée? L'est-elle plus que celle du vin? Nicolas, que chacun connaît, organise le remplacement de ses gérants et recrute pour l'été des stagiaires étudiants, trop contents de gagner un peu d'argent, de découvrir le monde du commerce et de se rendre utiles. Les NMPP pourraient faire de même et organiser des remplacements. Cela permettrait de vendre des journaux… il parait que c'est son métier. Mais il y a certainement plus important à faire.
PS Pour ceux que cela intéresse, j'ai écrit il y a quelques années une histoire des NMPP que l'on peut trouver sur mon site principal. Instructive me disent tous ceux qui l'ont lue.