La proposition de François Hollande d'imposer à 75% les revenus annuels supérieurs à 1 million d'euros suscite une désapprobation forte à droite en France (voir les titres du Figaro, les chroniques de Dominique Seu sur France Inter) mais aussi en Allemagne. "Le cauchemar Hollande" titre Die Welt. Les réactions étaient attendues, elles surprennent cependant : qui est vraiment concerné? Combien de personnes? Quelques dizaines de vedettes sportives, quelques chanteurs ou animateurs de télévision, quelques dizaines ou centaines de dirigeants de grandes entreprises? Sans doute, mais guère plus. Et voilà qu'il faudrait aller défendre ces rémunérations que l'on trouvait hier encore extravagantes?
Le principal argument avancé contre cette mesure est le risque d'exil fiscal. Le risque n'est pas nul comme l'illustraient un titre du Figaro la semaine dernière, un article d'il y a deux mois dans la Tribune et cette information venue cette fois-ci de Grèce, trouvée dans Libération de ce matin : "Fin d’une semaine de suspense sur le nom du député grec accusé d’avoir viré un million d’euros sur un compte à l’étranger au moment même où le gouvernement tentait d’éviter une course aux retraits des banques helléniques. L’affaire s’est terminée, hier, lorsque Dora Bakoyannis, ex-maire d’Athènes et leader du parti centriste Alliance démocratique, a révélé qu’il ne s’agissait pas d’un élu, mais de… son époux, l’armateur Isidoros Kouvelos."
Quelque forme qu'elle prenne, l'évasion fiscale rend la sortie de crise plus difficile. Et si l'Europe pouvait servir à quelque chose dans cette période de pénurie budgétaire, ce serait bien d'aider ses membres à lutter contre. Plutôt que de s'en prendre aux mesures annoncées par François Hollande, nos voisins seraient mieux inspirés de se demander comment éviter une concurrence fiscale qui rend plus difficile la sortie de crise pour tous. Cela passera probablement par un changement de majorité dans plusieurs pays et un tour de vis supplémentaire sur ceux de nos voisins, Irlande, Suisse, Luxembourg, Monaco… qui profitent de la situation.
Le principal argument avancé contre cette mesure est le risque d'exil fiscal. Le risque n'est pas nul comme l'illustraient un titre du Figaro la semaine dernière, un article d'il y a deux mois dans la Tribune et cette information venue cette fois-ci de Grèce, trouvée dans Libération de ce matin : "Fin d’une semaine de suspense sur le nom du député grec accusé d’avoir viré un million d’euros sur un compte à l’étranger au moment même où le gouvernement tentait d’éviter une course aux retraits des banques helléniques. L’affaire s’est terminée, hier, lorsque Dora Bakoyannis, ex-maire d’Athènes et leader du parti centriste Alliance démocratique, a révélé qu’il ne s’agissait pas d’un élu, mais de… son époux, l’armateur Isidoros Kouvelos."
Quelque forme qu'elle prenne, l'évasion fiscale rend la sortie de crise plus difficile. Et si l'Europe pouvait servir à quelque chose dans cette période de pénurie budgétaire, ce serait bien d'aider ses membres à lutter contre. Plutôt que de s'en prendre aux mesures annoncées par François Hollande, nos voisins seraient mieux inspirés de se demander comment éviter une concurrence fiscale qui rend plus difficile la sortie de crise pour tous. Cela passera probablement par un changement de majorité dans plusieurs pays et un tour de vis supplémentaire sur ceux de nos voisins, Irlande, Suisse, Luxembourg, Monaco… qui profitent de la situation.