Le net avait réussi à se développer en dehors de toute réglementation et de frontière, dans ce qui apparaissait à beaucoup comme un véritable rêve anarcho-capitaliste (libertarien, pour parler comme les Américains). Il apparaît de plus en plus qu'il ne peut échapper au poids de l'Etat. Il ne faudrait pas que sous couvert de réglementation, le paradis anarchiste ne se transforme en enfer à la Big Brother.
Avoir des opinions est l'un des éléments du bien-être, affirmait il y a une quinzaine d'années, l'économiste A.O.Hirshman. Les blogs sont une bonne manière d'afficher ses opinions mais aussi, et peut-être même surtout, de les construire. C'est ce qui m'a donné envie de tenir celui-ci
jeudi, janvier 26, 2006
Google va censurer en Chine
Le net avait réussi à se développer en dehors de toute réglementation et de frontière, dans ce qui apparaissait à beaucoup comme un véritable rêve anarcho-capitaliste (libertarien, pour parler comme les Américains). Il apparaît de plus en plus qu'il ne peut échapper au poids de l'Etat. Il ne faudrait pas que sous couvert de réglementation, le paradis anarchiste ne se transforme en enfer à la Big Brother.
Des données sensibles volées dans une voiture
C'est l'histoire, révélée hier, d'un salarié d'une entreprise spécialisée dans le conseil financier qui se fait voler son micro dans un parking avec dessus des données sensibles (noms, numéros de sécurité sociale et probablement données financières) de 70 000 collaborateurs de l'entreprise (l'entreprise est installée dans tous les Etats-Unis) et de 158 000 clients.
Les données étaient tout juste protégées par un mot de passe. Le salarié a été licencié sur le champ et Ameriprise a commencé d'avertir ses clients de ce qui venait de lui arriver.
Pour lire tout l'article :
Stolen Ameriprise laptop had data on 230,000 people | CNET News.com
mercredi, janvier 25, 2006
Big Brother : on en plein dedans
Le débat sur la protection de la vie privée (la privacy) qui traînait depuis quelques années est donc engagé, avec d'un coté, le gouvernement américain qui ne recule devant rien au nom de la lutte contre le terrorisme et, de l'autre, un camp informel où l'on retrouve pêle-mêle organisations de défense de la protection de la vie privée, industriels (Google), internautes et, peut-être demain (du moins peut-on l'espérer) gouvernements inquiets de la tendance des autorités américaines à faire fi des droits d'autrui.
Cette nouvelle escarmouche a éclaté lorsque Google a annoncé, il y a deux jours, avoir refusé de livrer aux autorités américaines des données sur ses utilisateurs, données que le gouvernement américain souhaite obtenir pour lutter contre la pornographie. Il ne s'agissait pas (au moins officiellement) de données personnelles, juste de données statistiques, mais ceux qui l'ignoraient ont découvert à l'occasion que les moteurs de recherche (Google, mais aussi Yahoo!, MSN et bien d'autres) conservent des informations sur les utilisateurs.
Conserver ces données est doublement utile pour ces moteurs de recherche :
- cela leur permet d'améliorer la qualité de leurs réponses. Si la machine possède trace de mes précédents interrogations, elle saura que faire lorsque je tape sur mon écran "Hayek", elle saura s''il faut mettre en tête l'économiste (mes précédentes recherches montrent que je m'intéresse à l'économie) ou l'industriel (mes précédentes recherches montre que je m'intéresse plutôt aux voitires ;
- cela leur permet également d'analyser les comportements des utilisateurs, de mener des enquêtes marketing en ligne et d'affiner les outils publlicitaires avec lesquels elles gagnent de l'argent.
Refuser de donner ces informations n'est donc pas, de la part de Google, seulement un acte citoyen. C'est aussi une manière de protéger ses activité et, ce qui n'est pas moins important, sa réputation et la confiance que nous lui faisons. Sans confiance, il est probable que nous l'utiliserions de manière plus timide.
Les moteurs de recherche ne sont évidemment pas les seuls à posséder des informations sur nos activités. Les gestionnaires des systèmes de cartes de crédit conservent également des informations sur nos achats, tout comme les sociétés de téléphone (qui savent quand et à qui nous avons téléphoné, combien de temps…), les commerçants et, plus simplement, les différents organismes qui s'occupent de notre santé, de nos impôts… Il y a cependant plusieurs différences qui méritent qu'on s'attarde tout particulièrement sur cette affaire :
- à la différence des commerçants, des banquiers et de la sécurité sociale, les moteurs de recherche possèdent des informations sur à peu près toutes nos activités : les films que nous allons voir, les sujets qui nous intéressent, les achats que nous faisons (sur le net), les articles que nous lisons dans la presse (ils savent combien de temps nous sommes restés sur tel ou tel article…)… il leur est assez facile (ou il serait assez facile à quelqu'un possédant leurs informations de se faire une idée assez précise de nos opinions),
- à la différence de la plupart des autres organismes, ils ont une implantation mondiale : les données d'un utilisateur français, allemand ou belge peuvent être confiées au gouvernement américain au même titre que les données de citoyens américains. Ce qui en pratique veut dire qu'un Etat étranger peut venir fouiller dans nos vies, ce qui est évidemment une première,
- cela se passe dans un contexte très particulier, avec une administration américaine dont on sait qu'elle n'a de respect pour la vie privée ni pour les règles morales en vigueur ailleurs dans le monde. Le 23 janvier dans le plus des discours qu'il ait jamais prononcé, le Président Bush justifiait les écoutes téléphoniques au nom de la lutte contre le terrorism : la Cour Suprême m'a donné, a-t-il expliqué, autorité pour lutter comme il me semble bon contre le terrorisme,
- cela arrive alors que les meilleurs experts nous disent que technologie et protection de la vie privée sont appelés à entrer en collision (extrait d'un dialogue entre deux des fondateurs de Sun : "Scott is right that technology and privacy are on collision courses. . . Technology makes (surveillance and tracking) cheap (…)The tip toward the public space being made less private . . . is one that's hard to fight. It kind of has Moore's Law on its side. We have to hold onto what we want with the law, but technology doesn't make that easy.")
- alors même que l'on apprend par ailleurs qu'est en train de se développer aux Etats-Unis tout un marché de l'information confidentielle sur lequel on peut, pour 100$, acheter les informations que détiennent les compagnies de téléphone.
Le débat ne fait que commencer, mais les enjeux sont considérables et il serait bon que les pouvoirs publics ailleurs dans le monde, les organismes de régulation spécialisés, comme en France la CNIL, montent vivement au créneau. Ne serait-ce que pour évaluer ce que nous risquons et ce que l'on peut faire ou demander à la tehnologie (qui a probablement des réponses : on pourrait, par exemple, imaginer que l'on demande aux moteurs de recherche de stocker les données qu'ils collectent sur les internautes français en France, là où un environnement réglementaire peut éviter les dérives).
dimanche, janvier 22, 2006
Google, l'administration américaine : un conflit à suivre de très près
Ce n'est pas la première fois que l'administration américaine montre son intérêt pour tout ce que les moteurs de recherche savent des internautes. Une disposition du Patriot Act autorise l'administration à recueillir des informations sur les utilisateurs des moteurs de recherche sans que ceux-ci aient l'obligation de demander l'autorisation à utilisateurs (il leur est même, semble-t-il, interdit de les informer de la curiosité des services de sécurité).
Ces mesures posent toute une série de problèmes :
- des problèmes, d'abord, et tout simplement, de protection de la vie privée des internautes : nous n'acceptons pas que l'on écoute nos conversations téléphoniques (que l'administration Bush a écoutées sans vergogne), je ne vois pas pourquoi nous tolérerions que l'on s'intéresse aux questions que nous posons aux moteurs de recherche ou aux documents que nous lisons,
- des problèmes ensuite de protection des droits des internautes qui ne sont pas américains. Que les américains acceptent éventuellement d'être contrôlés par une administration qu'ils ont élue est une chose, mais cela ne veut pas dire que les Européens, les Asiatiques ou les Africains aient la moindre raison d'être ainsi contrôlés,
- des problèmes, enfin, de qualité de la technologie.
Il y a sans doute (et il y aura plus sûrement demain encore) des solutions techniques pour échapper à la curiosité des services spécialisés américains. Il suffirait après tout que Google et les autres moteurs de recherce cessent de conserver des informations sur nos questions. Mais le revers de la médaille est une moindre qualité des recherches. Si Google (et d'autres), gardent aujourd'hui traces de nos séjours sur internet, ce n'est pas pour le plaisir de nous épier, mais plus simplement pour améliorer la qualité de leurs prestations.
Connaître les questions que nous posons leur permet de personnaliser les réponses. Prenons un exemple simple : vous avez un ego un peu disproportionné et vous allez régulièrement vérifier que l'on parle de vous sur internet. Par malheur vous portez un nom banal (François Dupont, Jean Martin ou… Bernard Girard). Si le moteur de recherche conserve trace de vos interrogations passées, il saura ce que vous cherchez et il classera en tête toutes les réponses qui correspondent à ce que vous attendez, comme peut en témoigner l'historique de vos clics.
Cet exemple est un peu béta, mais on ne peut espérer personnaliser (et donc améliorer) les réponses que si l'on dispose d'informations sur les comportements passés. Interdire aux moteurs de recherche de conserver ces informations, c'est s'interdire d'améliorer la qualité de leurs résultats.
Cela fait beaucoup de motifs de s'opposer aux prétentions du gouvernement américain et de se féliciter de l'attitude ferme des dirigeants de Google.
samedi, janvier 21, 2006
La TVA dans le bâtiment, pas dans la restauration
- elle réduit, d'abord, le travail au noir. Baisser les prix limite l'incitation à tricher,
- par ailleurs, les coûts étant dans le bâtiment étant très élevés, une baisse de plusieurs points de la TVA fait une grosse différence, crée une demande supplémentaire qui crée à son tour de l'emploi. Rien de pareil ne se produirait dans le monde de la restauration (qui irait plus au restaurant si la facture diminuait de quelques euros alors même que l'on a déjà le choix entre des établissements qui pratiquent des prix très différents?). Les restaurateurs assurent qu'ils utiliseraient cette manne pour mieux payer leur personnel. Qui peut vraiment les croire? Si c'était vrai, les plus riches le feraient déjà. Or, on sait bien que ce n'est pas le cas.
Une entreprise allemande licencie les gens qui se plaignent
Lorsque les patrons ont des idées, cela donne parfois des résultats étranges, comme dans cette petite entreprise allemande dont parle ce matin la BBC.
Je ne sais pas si le travail rend toujours heureux, mais dans cette entreprise mieux vaut être heureux au travail, sinon, c'est la porte!
Read more at news.bbc.co.uk/2/hi/eur...
vendredi, janvier 13, 2006
Internet Outsider: Google: The Bear Case
[Google menacé? Ce serait une nouveauté. Mais cet article d'un financier qui sait de quoi il parle (il est compromis dans le scandale Merrill Lynch) illustre ce qui est, je crois, l'une des grandes nouveautés du modèle économique que Google est, avec quelques autres, en train de développer :
- une croissance très rapide basée sur la bienveillance du public, de la communauté des internautes,
- des menaces qui peuvent mener à la catastrophe liées à la malveillance des mêmes internautes ou de certains d'entre eux.
On est, évidemment, très très loin des modèles classiques où une entreprise a surtout à craindre l'arrivée sur son marché de concurrents plus efficaces ou dont les produits sont de meilleure qualité]
Read more at www.internetoutsider.co...
Le chiffre qui tue…
On savait que la prison fabrique des délinquants, plus on met de gens en prison quand on pourrait les sanctionner autrement, plus on en produit. CQFD.
L'Espagne régularise ses sans papiers et s'en trouve bien
- enferme les immigrés sans papier dans les pays d'accueil,
- favorise le travail clandestin.
Le Monde.fr : En Espagne, la régularisation des sans-papiers remplit les caisses de la Sécurité sociale
jeudi, janvier 12, 2006
Un article de Daniel Cohen
Banlieues, chômage et communautés, par Daniel Cohen (LE MONDE | 10.01.06 | )
Le taux de chômage français est de 10 %, celui des jeunes de 20 %, celui des jeunes des cités de 40 %. A la recherche de causes "culturelles" à la crise des banlieues, il est facile d'oublier l'importance du chômage. Une étude des émeutes urbaines américaines, dont le champ d'analyse couvre trois décennies, montre que le chômage, et non la pauvreté, est l'un des facteurs majeurs qui expliquent les soulèvements urbains. Ce n'est pas parce qu'on est pauvre qu'on se révolte, mais parce qu'on n'a pas de travail, qu'on se sent étranger au monde où l'on veut vivre.
Plus que dans les autres pays, le chômage français est une barrière discriminante. Une frontière sépare ceux qui bénéficient des protections liées à un emploi stable, les "insiders", et ceux qui en sont privés, les "outsiders". L'opposition entre les jeunes et les adultes est parfaitement représentative de cette césure. Aux jeunes les stages et les contrats à durée déterminée (CDD) ; aux adultes les contrats à durée indéterminée (CDI) et les avantages y afférant. Ce qui rend le chômage français socialement tolérable, même si la révolte des stagiaires prouve que la limite est atteinte, est l'idée simple selon laquelle les outsiders ont tôt ou tard vocation à devenir insiders. Les jeunes finissant tous par devenir adultes, ils profiteront eux aussi du même statut.
Ce n'est pourtant pas le seul facteur à l'oeuvre. Le fait que les jeunes puissent être directement pris en charge par les adultes joue également un rôle fondamental. Car la France emprunte de nombreux traits à ce qu'on peut appeler le capitalisme "méditerranéen", pour reprendre la typologie éclairante de Bruno Amable. Dans un tel système, les outsiders ne sont pris en charge ni par l'Etat, comme dans le capitalisme scandinave, ni par le marché, comme dans le capitalisme anglo-saxon, mais par un jeu plus ou moins assuré de solidarités familiales.
C'est ici que pointe la crise des banlieues. Si le chômage français est à la limite de ce qui est acceptable pour la population en général, il devient catastrophique pour les populations à risque. Le paradoxe central qui est mal compris lorsqu'on parle des banlieues est en effet le suivant : les jeunes des cités sont privés des solidarités intrafamiliales qui rendent le "modèle français" supportable aux autres jeunes. La question "culturelle" apparaît ici, mais sous une forme inverse de celle ordinairement posée. Contrairement à l'image d'Epinal d'un communautarisme fort qui serait en soi un facteur d'exclusion, l'existence sociale des jeunes dans les banlieues est fragile du fait d'un lien communautaire faible.
L'exemple américain, même s'il est inacceptable en France, montre que l'intégration des minorités est bel et bien fonction de la force des solidarités intracommunautaires. Lorsque les Cubains chassés par Fidel Castro en 1980 ont cherché un emploi à Miami, plus de la moitié d'entre eux ont trouvé un emploi dans une entreprise cubaine (où ils travaillaient encore dix ans plus tard). Lorsque les communautés sont soudées, comme dans le cas chinois, le nouvel arrivant peut aussi compter sur un crédit communautaire, lequel fonctionne à la manière des tontines africaines : le premier qui rembourse aide au financement de ceux qui suivent. Ainsi peut fonctionner une accumulation primitive, qui offre à la seconde puis à la troisième génération les ressources qui permettent ensuite une véritable intégration.
Pourquoi certaines communautés sont-elles faibles, d'autres fortes ? Pour qui chercherait la réponse dans l'ethos originel de la communauté elle-même, il faudrait expliquer pourquoi les Mexicains échouent là où les Cubains réussissent, alors même qu'ils sont les uns et les autres catholiques et hispanisants. Souvent les communautés émigrées réussissent alors même que le pays d'origine est en crise.
Un facteur essentiel tient en fait aux conditions d'entrée des premières générations. Lorsqu'elles trouvent des conditions économiques favorables, elles offrent un modèle aux suivantes, qui peuvent alors croire en leurs chances. Dans le climat détérioré des années 1980, l'intégration est plus dure : l'échec de la seconde génération rejaillit sur la troisième. Ainsi, dans le cas mexicain, les enfants de la troisième génération, confrontés aux difficultés des adultes, se désintéressent de l'école, alors que la seconde génération y mettait encore tous ses espoirs. La communauté devient faible et son image se retourne contre ses membres.
MODÈLE RÉPUBLICAIN FRANÇAIS
Le modèle républicain français, qui joue tout sur l'intégration par l'école, est évidemment allergique à l'idée qu'un lien communautaire fort puisse être un facteur d'intégration. On préfère souligner plus directement que le niveau scolaire des parents étant faible, le handicap des enfants devient vite insurmontable.
Ce raisonnement est indiscutable, et ceux qui le sous-estiment au profit d'explications strictement culturelles manquent l'essentiel. Il est pourtant incomplet. Dans les pays émergents aussi, le handicap scolaire des parents est écrasant. Cela n'empêche pas certains d'entre eux de rattraper, parfois en deux ou trois générations, le retard initial. Singapour était, après la guerre, un pays à 90 % analphabète, il est aujourd'hui classé parmi les meilleurs, devant la France. Mais contrairement aux enfants de Singapour qui bénéficient de programmes par définition adaptés à leur niveau, l'école de la République fixe une norme qui est celle de la moyenne nationale, inadaptée aux enfants vivant dans les banlieues.
Ce constat ne signifie pas qu'il faille une école au rabais, mais qu'on devrait réfléchir davantage aux moyens d'adapter l'école aux jeunes auxquels elle s'adresse. On pourrait, par exemple, commencer l'enseignement primaire plus tôt, dès 5 ans, pour les familles en difficulté, permettre aux enfants d'aller à l'école en juillet, de manière plus ludique, de façon à préparer l'année suivante. Pour les plus de 18 ans, peut-être faut-il réfléchir aussi à un RMI-jeunes, avec un accent sur le "I", cumulable au premier euro à un salaire ou à une bourse d'études...
La crise des banlieues ne se comprend pas si on l'interprète comme l'expression d'un communautarisme fort : ce serait plutôt le contraire. Ce constat ne veut certes pas dire qu'on doit le regretter. Il signifie que la République française doit prendre conscience du fait que son système fonctionne sur des solidarités privées dont sont dépourvus les plus démunis. Faute d'y suppléer elle-même, elle ne devra pas s'étonner que le communautarisme se présente comme une solution au problème qu'elle n'aura pas su résoudre.
Excellent papier, et je n'irai certainement pas contre puisque l'une des propositions que je fais dans mo livre est, justement, de demander aux entreprises et, notamment, aux entreprises publiques, de réserver les stages qu'elles offrent aux jeunes à des enfants des cités. J'y reviens même plusieurs reprises parce que je crois, comme Daniel Cohen, que le manque de réseau, de relations est l'un des handicaps des jeunes (ils ne peuvent pas exploiter ce que les sociologues appellent les "liens faibles". Mais, mais… parce qu'il y a un mais! Faut-il attribuer les émeutes au chômage? Les gamins que la police a arrêtés étaient le plus souvent trop jeunes pour se présenter sur le marché du travail.
Sauf à penser qu'ils se sont révoltés à la place d'autres (un peu comme en 1995, les salariés du secteur public ont fait grève à la place des salariés du privé) ont doit chercher à leur révolte d'autres raisons.