Nouveau coup de tonnerre : selon le NewYork Times les accusations contre DSK seraient sur le point de s'effondrer. Il y aurait bien eu relation sexuelle, mais consentie, l'accusatrice serait engagée dans différents trafics, dans des opérations de blanchiment d'argent. A l'heure où j'écris, rien n'est encore sûr, mais si tel est le cas, si dans quelques heures, quelques jours ou quelques semaines, la justice américaine abandonne toute poursuite que se passera-t-il?
Les cartes de la présidentielle seront-elles de nouveau rebattues? On peut imaginer que les soupçons se tournent vers des rivaux politiques (ils ne seraient pas en cause, d'après le NYT mais…), que DSK de retour en France revienne au premier plan avec une personnalité enrichie d'une descente aux enfers inédite. Aura-t-il le courage et l'envie de participer aux primaires? ou sera-t-il choisi par acclamations par une gauche tout à la fois soulagée et un peu confuse (quoiqu'elle ait été dans l'ensemble correcte)? Il est bien évidemment bien trop tôt pour se poser ce type de questions, mais comment y échapper?
Quant à la justice et à la police américaine, qu'en dire? On est tout à la fois effrayé de sa brutalité et admiratif de sa rigueur (au moins dans ce cas). Est-ce la personnalité de l'accusé? Elle a manifestement su travailler à charge et décharge, comme on l'attend ici d'un juge d'instruction. La première victime sera la presse américaine qui pendant des semaines a littéralement lynché DSK. Mais elle a vendu du papier. N'est-ce pas, à ses yeux, la seule chose qui compte vraiment.
Les cartes de la présidentielle seront-elles de nouveau rebattues? On peut imaginer que les soupçons se tournent vers des rivaux politiques (ils ne seraient pas en cause, d'après le NYT mais…), que DSK de retour en France revienne au premier plan avec une personnalité enrichie d'une descente aux enfers inédite. Aura-t-il le courage et l'envie de participer aux primaires? ou sera-t-il choisi par acclamations par une gauche tout à la fois soulagée et un peu confuse (quoiqu'elle ait été dans l'ensemble correcte)? Il est bien évidemment bien trop tôt pour se poser ce type de questions, mais comment y échapper?
Quant à la justice et à la police américaine, qu'en dire? On est tout à la fois effrayé de sa brutalité et admiratif de sa rigueur (au moins dans ce cas). Est-ce la personnalité de l'accusé? Elle a manifestement su travailler à charge et décharge, comme on l'attend ici d'un juge d'instruction. La première victime sera la presse américaine qui pendant des semaines a littéralement lynché DSK. Mais elle a vendu du papier. N'est-ce pas, à ses yeux, la seule chose qui compte vraiment.
5 commentaires:
Soit, une pauvre fille du ghetto a comme boyfriend un dealer, elle a menti pour obtenir un statut de réfugiée, en quoi cela disculperait DSK ?
A mon avis tout ça va lui profiter, Strauss Kahn peut tirer profit de l'affaire et avoir un bon coup de publicité.
Il faut noter que, selon l'article au NY Times, personne ne dit que la "relation sexuelle aurait été consentie," mais plutôt que les procureurs n'ont plus de confiance dans la femme accusatrice--différence considérable. En question de stratégie légale, une perte incontournable, étant donné l'exigence de preuves "beyond a reasonable doubt." Mais l'évidence d'agression, les soupçons de violence sexuelle, restent--sans mentionner toutes ces témoignages récentes de la sale conduite de DSK envers des femmes un peu partout. Et la France à la quelle DSK va retourner, la France qui a subit ce discours prolongé sur les relations entre les sexes, qui examine de très proche ses moeurs et ses faiblesses à cet égard, est-ce le même pays qui l'avait célébré autrefois?
Enfin: déculpabilisé? Probablement. Encore présidentiable? J'en doute.
Le moins qu'on puisse dire, c'est que DSK reste coupable d'un manque de précaution incroyable, étant donné sa position. Dans un monde rationnel, cela le disqualifierait, peut-être, mais ce n'est pas un monde tout-à-fait rationnel.
Il est vrai que c'était pour le moins faire preuve de beaucoup d'imprudence, mais peut-être aussi, s'il est vraiment innocent (ou plutôt seulement coupable d'une relation tarifée avec une dame consentante) d'une certaine confiance en autrui.
Brent souligne que sa réputation va, quoi qu'il arrive, en sortir ternie. C'est oublier que sa réputation de séducteur lourdaud était depuis longtemps faite et que personne ne l'avait, jusqu'alors, accusé d'exercer la moindre violence. Ce qui était le coeur de l'accusation new-yorkaise.
Peut-il revenir au premier plan? Bien sûr. D'autant qu'il sera maintenant difficile de ne pas voir dans toute cette affaire un coup monté (tout cet argent sur le compte de la jeune femme…). Monté par qui? Nouriel Roubini a déjà sa petite idée là-dessus…
Quant à l'opinion internationale, à cette presse qui l'a lynché, elle aura mauvaise grâce à lui reprocher quoique ce soit s'il apparait qu'il est déclaré non coupable, et ceci quelles que soient les subtilités de la justice américaine.
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