Les journalistes se plaignent de ne pas avoir accès au champ de bataille au Mali, de ne pouvoir en rapporter des images. Je ne sais pas si ce serait mieux avec des images, mais la manière dont cette guerre est rapportée, commentée laisse un drôle de sentiment. Pour dire les choses simplement, on se pose mille questions auxquelles la presse n'apporte aucune réponse. En voici quelques unes.
Qui sont, d'abord, ces "terroristes"? des brigands qui font des trafics de toutes sortes dans le Sahara, des miltants radicaux islamistes, des soldats perdus orphelins de Kadhafi (d'après ANI, une agence mauritanienne il y aurait eu dans le groupe intervenu en Algérie des Egyptiens, des Algériens, des Canadiens, des Mauritaniens, des Maliens et des Nigériens), des Touaregs en quête de liberté? Chacun donne son opinion divergente. On a le sentiment que personne ne sait vraiment qui est en face. Pas plus pouvoirs publics qui se contentent de parler de terroristes, que les quelques experts de cette région. Ce serait pourtant utile pour pouvoir 1) engager, dans un avenir plus ou moins proche, des négociations avec l'un ou l'autre de ces groupes, ce qui finira par arriver mais aussi pour 2) anticiper les conflits au sein de ces bandes. Si le Sahara est une plaque tournante importante du trafic de drogue (voir sur cette question, ce reportage de Ousmane Wague), on peut supposer que les trafiquants ne voient pas d'un très bon oeil l'intervention française qui va, entre autres effets, forcer algériens et marocains à renforcer le contrôle leurs frontières méridionales.
Comment se fait-il, ensuite, qu'un site gardé par l'armée algérienne, site important, semble-t-il pour l'économie algérienne, ait pu tomber si facilement aux mains d'une trentaine de "terroristes" venus de Lyvie (source algérienne) ou une quarantaine venus du Niger (source mauritanienne)? Système de sécurité défaillant? personnel de sécurité en nombre insuffisant? Mauvaise organisation? Les autres sites de la région sont-ils aussi vulnérables? On a l'impression que nul ne le sait. Les spécialistes de la sécurité des entreprises installées dans cette région ont sans doute une opinion. On ne les a pas interrogés (ou ils n'ont pas voulu répondre). Cette faiblesse algérienne n'est en tout cas pas de bonne augure pour la France si elle doit permettre aux terroriste de trouver refuge en Algérie.
Les terroristes ont un accès semble-t-il facile aux médias mauritaniens. Pourquoi ceux-là plutôt que d'autres? Comment se fait-il que ce soit eux qui aient annoncé la mort du chef du commando? Y a-t-il dans ce pays des spécialistes qui connaissent bien ces groupes? qui entretiennent des contacts réguliers avec leurs porte-parole? Il doit être plus facile de les joindre et de les interroger que de participer aux opérations militaires. Le président de la République mauritanienne est actuellement à Paris pour une visite médicale (suite à l'attentat dont il a été victime en 2012). Rencontrera-t-il des officiels français à l'occasion?
Qui sont, d'abord, ces "terroristes"? des brigands qui font des trafics de toutes sortes dans le Sahara, des miltants radicaux islamistes, des soldats perdus orphelins de Kadhafi (d'après ANI, une agence mauritanienne il y aurait eu dans le groupe intervenu en Algérie des Egyptiens, des Algériens, des Canadiens, des Mauritaniens, des Maliens et des Nigériens), des Touaregs en quête de liberté? Chacun donne son opinion divergente. On a le sentiment que personne ne sait vraiment qui est en face. Pas plus pouvoirs publics qui se contentent de parler de terroristes, que les quelques experts de cette région. Ce serait pourtant utile pour pouvoir 1) engager, dans un avenir plus ou moins proche, des négociations avec l'un ou l'autre de ces groupes, ce qui finira par arriver mais aussi pour 2) anticiper les conflits au sein de ces bandes. Si le Sahara est une plaque tournante importante du trafic de drogue (voir sur cette question, ce reportage de Ousmane Wague), on peut supposer que les trafiquants ne voient pas d'un très bon oeil l'intervention française qui va, entre autres effets, forcer algériens et marocains à renforcer le contrôle leurs frontières méridionales.
Comment se fait-il, ensuite, qu'un site gardé par l'armée algérienne, site important, semble-t-il pour l'économie algérienne, ait pu tomber si facilement aux mains d'une trentaine de "terroristes" venus de Lyvie (source algérienne) ou une quarantaine venus du Niger (source mauritanienne)? Système de sécurité défaillant? personnel de sécurité en nombre insuffisant? Mauvaise organisation? Les autres sites de la région sont-ils aussi vulnérables? On a l'impression que nul ne le sait. Les spécialistes de la sécurité des entreprises installées dans cette région ont sans doute une opinion. On ne les a pas interrogés (ou ils n'ont pas voulu répondre). Cette faiblesse algérienne n'est en tout cas pas de bonne augure pour la France si elle doit permettre aux terroriste de trouver refuge en Algérie.
Les terroristes ont un accès semble-t-il facile aux médias mauritaniens. Pourquoi ceux-là plutôt que d'autres? Comment se fait-il que ce soit eux qui aient annoncé la mort du chef du commando? Y a-t-il dans ce pays des spécialistes qui connaissent bien ces groupes? qui entretiennent des contacts réguliers avec leurs porte-parole? Il doit être plus facile de les joindre et de les interroger que de participer aux opérations militaires. Le président de la République mauritanienne est actuellement à Paris pour une visite médicale (suite à l'attentat dont il a été victime en 2012). Rencontrera-t-il des officiels français à l'occasion?
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