C'est un phénomène étrange mais que l'on observe un peu partout, dans les pays développés comme dans le Tiers-Monde : les riches vivent plus longtemps que les pauvres. Pöurquoi?
Dans son dernier numéro (celui daté du 7 juin), Forbes, le magazine des millionnaires américains explique, avec cette délicieuse arrogance de ceux qui ne doutent jamais de rien, que c'est parce qu'ils sont plus intelligents ou, plutôt, parce qu'ils ont un QI plus élevé. Comme il s'agit malgrè tout d'un magazine sérieux (ou qui voudrait l'être), Dan Seliogman, l'auteur de ce papier, cite ses sources, un psychologue (Ian Deary) et une sociologue (Linda Gottfredson) qui ont rapproché le QI de la mortallité. Les gens avec un QI faible vivent en moyenne (bien sûr) moins longtemps qui ceux qui ont un QI élevé. Or, comme les riches ont, parait-t-il, un QI plus élevé (toujours en moyenne) que les pauvres, l'explication de leur plus grande longévité est toute trouvée.
Vous me direz : quel est le lien de cause à effet? Mais il est tout simple nous dit Seligman : plus on est intelligent, mieux on suit les prescriptions du médecin et plus on se méfie des comportements dangereux comme le tabac ou l'alcool…
Tout cela, naturellement, ne vaut pas grand chose, mais il ne faut pas fouiller beaucoup pour trouver des explications qui ne valent guère mieux, comme celle donnée tout récemment par Maurice Tubiana dans une interview radiophonique : les pauves vivraient moins longtemps parce qu'ils auraient moins de goût pour la vie!
Heureusement que la lecture de la presse nous remet parfois les pieds sur terre. Dans Libération d'aujourd'hui (daté du 12/06/04), il y a l'interview d'un spécialiste américain, Adam Drewnowski, qui explique que si l'obésité frappe plus les pauvres que les riches (9% de riches obèses à Seattle contre 16% de pauvres), c'est que les repas équilibtés coûtent deux fois plus cher que les repas sucrés qui favroisent le développement de l'obésité. Il suffit de faire de temps en temps son marché pour s'en rendre compte…
PS Cela ne surprendra personne, mais l'auteur de l'article de Forbes est associé à des mouvements dont le moins que l'on puisse dire est qu'ils incitent à la prudence comme le Human Biodiversity Institute qui prone l'eugénisme.
1 commentaire:
voila le bon filon, faisant partie des gens moyens (c'est a dire un repas par jour tres riche en graisse, nafaste et peu couteux lol), j'ai une superbe idée pour me sortir de ma classe sociale dont je suis fière mais très lassante : BREF mon idée : "Conforter son opinion c'est à dire effectivement leur QI est plus élevé donc ils trouvent les manières de mieux vivre" il pourrait ainsi en écrire au moins un tome. Laissez la résilience aux pauvres, et le QI aux riches un nouveau slogan à méditer... (desolée je fatigue je crois que je ferais mieux d'aller me coucher)
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