Les partisans du non de gauche nous assuraient que leur vote allait favoriser l'émergence d'une Europe plus sociale. Si j'en juge par ce qu'écrit le Monde à la suite du double échec du sommet de Luxembourg, c'est plutôt le contraire qui risque de se produire :
"Le programme de la présidence britannique sera rendu public le 23 juin. Le chancelier de l'Echiquier, Gordon Brown, en a donné un aperçu le 26 mai, dans une communication au Parlement britannique, en souhaitant que l'Europe réforme le marché du travail, réduise les subventions publiques, achève la libéralisation du marché de l'énergie, crée un marché financier libre transatlantique. M. Blair sera notamment attendu sur deux projets controversés en discussion à Bruxelles, la directive Bolkestein sur la libéralisation des services et la directive sur la durée du travail, que la Grande-Bretagne veut assouplir."
C'était prévisible et nous avions été nombreux à le dire, mais on nous accusait alors de ne pas prendre au sérieux la voix de la France dans le concert européen. C'est vrai : nous n'avions pas imaginé que le non de la France entraînerait aussi rapidement les opinions européennes dans un refus de l'Europe qui ressemble trop souvent à une dérive nationaliste.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire