J'avais gardé un plutôt bon souvenir de l'Auberge espagnole. J'attendais donc beaucoup des Poupées russes, le derier Klapisch. Je suis tombé de haut, de très haut. Non seulement, c'est long à mourir, j'ai regardé au moins cinq, six fois ma montre, mais cela ressemble à du Lelouch (chabada, chabada, version je ne sais pas très bien quel partenaire choisir?) pour la profondeur des idées et des sentiments. La mise en scène est quelconque. Il n'y a que la direction d'acteurs qui soit bonne. Ce qui m'a fait penser à un film réalisé pour répondre à la commande d'une agence de casting. Chaque comédien joue un bout de rôle qui le met en valeur puis s'en va. Ce qui fait qu'on a le sentiment en sortant que l'on aurait pu suppimer à peu près n'importe quel personnage (la mère, la vendeuse sénégalaise, le frère et son épouse russe, l'ex…) sans que le film perde quoi que ce soit. J'ajouterai qu'il y a dans ce film un petit quelque chose de déplaisant : il se moque des téléfilms et il nous en montre un tellement ridicule que l'on ne peut s'empêcher de penser que l'auteur n'est pas tout à fait honnête. Il est vrai que son film fera les délices d'une chaine privée qui a le droit de couper les films de tunnels publicitaires.
Deux heures de perdues que j'aurais mieux fait de passer à poursuivre la lecture du Dostaler sur Keynes (Keynes et ses combats chez Albin Michel) qui, et c'est sans doute une première, nous propose une biographie d'un économiste dans son siècle. Le livre a le mérite de nous faire découvrir des facettes de Keynes que l'on connaît mal en général (ses goûts esthétiques, sa philosophie morale…)
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