Je feuillette le beau livre d'Eugene Green, La Parole baroque, pour la préparation d'une émission sur l'opéra de Salvatore Sciarrino (Luci mei traditrici) basé sur une pièce italienne du 17ème siècle. J'y trouve ce passage : "les pronociations anciennes avaient comme caractéristiques générales de s'ouvrir plus facilement à la voix et de permettre aux langues de s'ouvrir les unes aux autres. Aux oreilles des peuples latins, l'anglais devait moins sembler une bouillie, et il formait avec l'écossais un dialecte jumeau ; le portugais et le catsillan étaient largement compréhensibles à ceux qui parlaient l'autre langue, et le catalan s'ouvrait sur l'occitan et sur le français, dont les éléments sonores étaient plus facilement saisissables qu'aujourd'hui aux autres peuples." Y aurait-il là une piste pour comprendre le multilinguisme africain et, mais c'est plus contestable, une voie pour éviter cette absurde domination de l'anglais dont j'ai dit par ailleurs sur ce blog quelques uns des inconvénients?
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire