A l'écoute du Président hier soir, je ne sais s'il faut conclure à l'embrouille (maladroite) ou, plus simplement à la confusion mentale. Que nous a-t-il dit, en effet?
1) qu'il promulgait le texte qui instaure le CPE (geste d'autorité dans la ligne de ce que souhaitait le Premier Ministre),
2) qu'il demandait au Parlement de préparer un nouveau texte qui vide le CPE de l'essentiel de ses dispositions (la période d'essai de deux ans, l'absence de motivation conçue pour éviter de porter les litiges devant les tribunaux),
3) qu'il demandait au gouvernement de "prendre toutes les dispositions nécessaires pour qu'en pratique aucun contat ne puisse être signé sans intégrer pleinement l'ensemble de ces modifications." Il sagit de faire en sorte "qu'aucun CPE ne puisse être signé tant que ces modifications ne seront pas entrées en vigueur."
Cela ressemble à une reculade dans le désordre : on abandonne tout et l'on essaie de ne pas perdre la face.
Les premières réactions lycéennes et étudiantes montrent que cela ne suffira sans doute pas à calmer leur colère. Comment d'ailleurs pourrait-elle être calmée alors que rien ne montre qu'on ait au sommet de l'Etat le moins du monde compris ce que veut une société française de plus en plus divisées enttre des élites qui ne pensent qu'à s'expatrier en Belgique pour payer moins d'impôts et des salariés qui connaissent (ou craignent, mais c'est en pratique la même chose) une précarité qui n'est pas le risque de se faire licencier (cela fait partie des risques que court tout salarié) mais celui de ne pas retrouver d'emploi lorsque l'on n'en a plus.
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