Dans une société marquée par le recul des syndicats et la montée des consommateurs, c'est de leur coté que peut venir la contestation. L'idée n'est pas nouvelle, les boycotts existent depuis longtemps, mais ils sont longtemps restés inefficaces. Il semble que ce ne soit pas une fatalité si j'en juge par ce post sur Walmart, le premier distributeur mondial où l'on apprend que 8% des consommateurs américains refusent de faire leurs courses chez ce distributeur pour sanctionner ses comportements en matière sociale.
Ce blog est d'autant plus intéressant qu'il montre comment politiques et médias peuvent se iguer contre une entreprise, les premiers en se contentant de citer, dans chaque reportage qu'ils font dessus, les critiques de l'entreprise dans un simple souci d'équilibre (les critiques sont assez bien organisés pour avoir obtenu cela de la presse), les seconds en ayant la possibilité de tenir des propos d'une brutalité qu'aucun concurrent ne pourrait s'autoriser.
Il faut dire que les Américains ont deux bons motifs d'en vouloir à Wallmart :
- sa politique sociale extrêmement brutale,
- sa politique d'achat qui a largement contribué à faire de la Chine le premier fournisseur d'un très grand nombre de produits de consommation courante aux Etats-Unis.
D'ici à ce que Wallmart s'effondre à cause de la rébellion de ses consommateurs, il y a un immense pas à franchir, ce que je ne ferai pas, mais on a là une des premières illustrations vraiment convaincantes des thèses sur les consommateurs comme partie prenante.
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