Je viens d'apprendre que l'expression "manger son chapeau" était une traduction littérale du très britannique "I'll eat my hat if..." que l'on trouve dans les Pickwick papers de Dickens dans un passage qui n'est pas sans rappeler, étrangement, l'Ulysses de Joyce : "If I knew as little of life as that, I'd eat my hat and swallow the buckle whole, said the clerical man."
Mais peu importe ces digressions littéraires, Barack Obama vient de manger son chapeau. Il n'est pas le seul à devoir faire le contraire de ce qu'il jugeait bon ou de ce qu'il avait promis il n'y a pas si longtemps encore. Nicolas Sarkozy est dans une situation toute voisine, comme l'ont rappelé tous les papiers qui ont fêté le premier anniversaire du discours de Grenoble sur la sécurité.
Il y a, cependant, entre les deux Présidents une vraie différence. Barack Obama recule sous la contrainte : il ne peut pas faire passer ses projets au Parlement depuis que les Républicains les plus conservateurs contrôlent la chambre des représentants. On peut, cependant, lui reprocher des erreurs tactiques, comme faisait ce matin Paul Krugman dans un éditorial du New-York Times intitulé The President Surrenders, ou la recherche de compromis impossible à obtenir face à des adversaires dont il n'a manifestement pas mesuré l'intransigeance. Nicolas Sarkozy a, lui, une majorité imposante à la Chambre des Députés et au Sénat qui vote tous ses textes sans discuter. S'il recule et abandonne progressivement la plupart de ses réformes, ce n'est pas que l'opposition le force à céder, c'est que ses projets, démagogiques, conçus pour séduire une opinion qui le boude se heurtent à l'opposition du Conseil Constitutionnel, de l'Europe ou, plus simplement, de la réalité.
Erreurs d'appréciation d'un coté, de conception de l'autre… qui pourraient rendre leurs réélection plus difficile. Ce n'est même pas certain.
Mais peu importe ces digressions littéraires, Barack Obama vient de manger son chapeau. Il n'est pas le seul à devoir faire le contraire de ce qu'il jugeait bon ou de ce qu'il avait promis il n'y a pas si longtemps encore. Nicolas Sarkozy est dans une situation toute voisine, comme l'ont rappelé tous les papiers qui ont fêté le premier anniversaire du discours de Grenoble sur la sécurité.
Il y a, cependant, entre les deux Présidents une vraie différence. Barack Obama recule sous la contrainte : il ne peut pas faire passer ses projets au Parlement depuis que les Républicains les plus conservateurs contrôlent la chambre des représentants. On peut, cependant, lui reprocher des erreurs tactiques, comme faisait ce matin Paul Krugman dans un éditorial du New-York Times intitulé The President Surrenders, ou la recherche de compromis impossible à obtenir face à des adversaires dont il n'a manifestement pas mesuré l'intransigeance. Nicolas Sarkozy a, lui, une majorité imposante à la Chambre des Députés et au Sénat qui vote tous ses textes sans discuter. S'il recule et abandonne progressivement la plupart de ses réformes, ce n'est pas que l'opposition le force à céder, c'est que ses projets, démagogiques, conçus pour séduire une opinion qui le boude se heurtent à l'opposition du Conseil Constitutionnel, de l'Europe ou, plus simplement, de la réalité.
Erreurs d'appréciation d'un coté, de conception de l'autre… qui pourraient rendre leurs réélection plus difficile. Ce n'est même pas certain.
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