lundi, avril 18, 2005

Locataires, un film étonnant

C’est un film coréen tout juste sorti, dont la presse n’a pratiquement pas parlé, qui ne se joue que dans quelques salles (neuf à Paris) et, cependant, samedi après-midi le Saint-Germain des Près était plein, comme si les premiers à l’avoir vu avaient aussitôt dit à leurs amis : précipitez-vous ! Et il est vrai qu’il y a de quoi. Il s’agit d’un très beau film dont on sort heureux, une histoire d’amour et de regards, de gestes improbables et de silence (les deux personnages principaux ne disent pas un mot sans être le moins du monde muet : le regard leur suffit). Il est rare qu’un cinéaste nous étonne en nous montrant des choses qu’on n’a jamais vues. Et c’est le cas à plusieurs reprises dans ce film qui commence comme une histoire de voleur et finit comme un ballet. Du début à la fin, le réalisateur, Kim Ki-duk, réussit à nous montrer l’invisible, à filmer l’absence, l’ombre. C’est splendide. Le seul risque est de trouver fades les films que l’on voit ensuite…

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