Les journaux sont aujourd'hui malades d'internet. Ils le savent et tentent, par tous les moyens de se sortir de l'impasse dans laquelle ils se sentent inéluctablement poussés. Internet remet, en effet, directement en cause :
- la production de contenu,
- l'accès au lecteur,
- les relations avec les annonceurs.
Pour s'en sortir, les journaux ont pesé que le plus simple serait de se mettre sur internet. Pensant bien faire, ils ont mis gratuitement à disposition leur contenu pendant quelques jours. Ce faisant, ils ont commis une double erreur :
- erreur marketing, puisqu'en mettant gratuitement à disposition leur contenu du jour, ils ont accéléré la déperdition des lecteurs (pourquoi acheter un journal que l'on peut feuilleter gratuitement sur internet?);
- erreur sur la nature même d'internet. Ils n'ont pas vu qu'internet est, d'abord, un formidable outil d'archivage.
Ils auraient du faire exactement le contraire : maintenir payant le journal du jour (et éventuellement de la veille) et mettre gratuitement à disposition des internautes, les journaux des jours précédents auxquels le lecteur ne peut pas avoir accès, sinon en se rendant dans une bibliothèque, ils auraient ainsi contribué à enrichir le contenu du web sans se tirer une balle dans le pied. Certains l'ont fait, comme l'Humanité ou, dans un genre différent la revue Le Banquet. Résultat, on les trouve lorsque l'on fait une recherche et leur présence sur le web est plus importante que ne l'est celle dans les kiosques. On dira que cela ne leur apporte pas d'argent, ce qui est vrai, mais cela augmente leur visibilité sans leur en faire perdre plus.
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