Le Nouvel Observateur publie une pétition d'intellectuels en faveur de Ségolène Royal. Texte classique dont le rôle dans la campagne est un peu indéfini.
S'il s'agissait de montrer que les soutiens de Ségolène ont plus de classe, de talent et de diplômes que ceux déclarés de son adversaire (de doc Gynéco à Johnny en passant par Steevy), c'est réussi mais était-ce vraiment nécessaire?
S'il s'agissait de montrer que les intellectuels s'engagent, c'est là encore réussi, mais ce qui frappe, à lire la liste, c'est le nombre de signataires dont on n'a jamais entendu parler. Ce qui veut probablement dire que les intellectuels sont rentrés dans les souterrains, qu'ils n'occupent plus le devant de la scène envahi par des journalistes, des comédiens, des chanteurs, des gens qui ne correspondent pas forcément à ce qu'on appelait autrefois les intellectuels.
S'il s'agissait de faire parler du Nouvel Observateur qui investit, semble-t-il, moins dans les sondages que ses confrères, c'est également réussi, mais n'est-ce pas un peu dérisoire?
Il y a dans cette pétition comme un goût de cendre… ou plutôt, comme un goût de cigarette qui n'est plus qu'un souvenir depuis que l'on a cessé de fumer.
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