lundi, février 26, 2007

Et si Le Pen n'avait pas ses 500 signatures?

Tout le monde ou à peu près préférerait que Le Pen ait ses 500 signatures, et on peut parier qu'il les aura. L'argument avancé est simple : en arrivant au second tour lors de la précédente élection présidentielle il a montré qu'il représentait un courant important de l'opinion. Ce que confirment régulièrement les sondages.

Soit, mais l'élection présidentielle a été conçue pour élire une personne et, avec elle, une équipe capables de diriger la France. Les difficultés que rencontre Le Pen disent long sur ce que pensent en vérité les Français de sa capacité à diriger la France. Si le Front National était, avec ses résultats à la dernière présidentielle, un parti comme les autres, il n'aurait aucun mal à trouver des élus qui le parrainent. S'ils n'en trouvent pas, c'est que les électeurs ne lui font pas confiance pour gérer leur commune. Ils ne le prennent tout simplement pas au sérieux. Ils peuvent voter pour ses candidats lorsqu'ils savent qu'ils ont peu de chance d'être élus, ils évitent de le faire là où ce serait possible. Qui croit, en effet, que le programme du FN et de son président pourrait régler n'importe lequel de nos problèmes?

Ce qui vaut pour le Front National vaut pour tous les petits partis qui rencontrent des difficultés dans la collecte des signatures.

Le refus des maires de parrainer Le Pen et consort n'est que preuve qu'ils ont du bon sens : il n'est pas souhaitable que des gens dont personne ne pense qu'ils ont (eux et leur équipe) la capacité de diriger la France soient candidats. Si le Front National réussissait à s'imposer dans des élections locales, il en irait naturellement tout autrement…

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