Les journalistes prennent mal la concurrence que leur fait le web là où on l'attendait, sans doute le moins, du coté des commentaires et des éditoriaux. Il est vrai qu'on ne voit pas bien à la lecture d'éditoriaux et de beaucoup de blogs, la valeur ajoutée des premiers sur certains des seconds. Souvent, les opinions des bloggers valent bien celles des experst attitrés. D'où l'exaspération de ceux-ci.
Exaspération d'autant plus vive que les internautes n'hésitent pas à critiquer la presse, à écrire noir sur blanc ce que beaucoup pensaient plus ou moins. Ce qui pousse la presse à un examen de conscience dont témoignent, entre autres choses, les papiers des journalistes du Monde qui accompagnent les candidats en campagne. On aîmerait que ce travail d'introspection se poursuive et que les journalistes nous expliquent comment se font les informations, on voudrait qu'ils décortiquent la fabrique de l'information, qu'ils nous éclairent sur le jeu trouble de la communication et de la presse.
Que sortira-t-il de tout cela? Sans doute un bien, pour peu que les journalistes se mettent vraiment au travail. Puisque concurrence il y a, puisqu'ils ont des compétences (c'est leur métier et non pas un hobby comme pour nous) et des réseaux que nous n'avons pas, ils peuvent produire une information qui les distingue des internautes. Si c'est bien ce qui se passe, bien loin de faire du tort à la presse traditionnelle, internet aura contribué à l'améliorer. A moins que tout ceci ne soit que du "wishful thinking."
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