vendredi, juillet 08, 2005

Les marchés, les économistes et le terrorisme

Les économistes sont des gens merveilleux. Quelques dizaines de minutes seulement après que ma fille qui vit à Londres m’ait annoncé les attentats, je recevais un mail d’une organisation, le (Roubini Global Economics services) me proposant des articles sur l’impact du terrorisme sur l’économie. On y trouve plusieurs papier dont il faut retenir que les marchés ont appris à tenir le choc et que la bourse ne devrait pas trop souffrir des bombes dans le métro londonien, ce qui est, somme toute, plutôt une bonne nouvelle pour beaucoup de gens même si cela laisse rêveur. On nous a toujours expliqué que les investisseurs se méfiaient comme de la peste de l’incertitude or quoi de plus imprévisible que des attentats ? Peut-être l’envisagent-ils tout simplement comme une catastrophe naturelle, typhon, tsunami ou tremblement de terre que l’on ne craint pas parce qu’on ne peut pas les prévoir. Peut-être faudrait-il ressortir la distinction de Knight entre le risque et l’incertitude ou celle de Keynes entre le risque que l’on peut calculer et celui qui échappe à tout calcul (que Daavidson appelle non-ergodique) : les financiers ne s’inquiétant, comme chacun de nous, que des risques que l’on peut anticiper et négligeant ceux que l’on ne peut calculer, ils continueraient de vaquer à leurs petites affaires au milieu des attentats suicides et des massacres dans les transports en commun…

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Dans la situation actuelle, peut-on vraiment dire que les attentats sont imprévisibles ? Ce qui est imprévisible c'est le lieu et l'heure, c'est tout, non ?

Anonyme a dit…

Brit HUME (FOXNews):

I mean, my first thought when I heard -- just on a personal basis, when I heard there had been this attack and I saw the futures this morning, which were really in the tank, I thought, "Hmmm, time to buy."
http://mediamatters.org/items/200507070007