lundi, juillet 23, 2012

Daniel Schick est un pathétique imbécile

Ce matin, Daniel Schick a posé à Fleur Pellerin une de ces questions qui donnent au journalisme quelques unes de ses lettres, non pas d'infamie, mais de consternante bêtise : "Savez-vous vraiment pourquoi vous avez été choisie ? Parce que vous êtes une belle femme issue de la diversité ? Parce que vous appartenez à une minorité peu visible ? Que vous êtes la preuve de ce qu’est une adoption réussie ? Que vous êtes un signal fort donné aux marchés asiatiques ? Peut-être aussi parce que vous êtes compétente ?" Cela mériterait une sanction, non pas pour grossièreté (même si ce journaliste est manifestement grossier), misogynie voire racisme (deux reproches que l'on pourrait être tenté de lui faire) mais plus simplement pour paresse intellectuelle. N'y a-t-il pas, dans le temps précieux qui lui est accordé, question plus intelligente à poser?

Les journalistes passent leur vie à donner des leçons de morale, d'économie, de politique à tout le monde. On aurait tort d'oublier que certains sont aussi de pathétiques imbéciles.

samedi, juillet 21, 2012

Chez certains économistes, c'est toujours le même disque…

Pascal Salin conclue un éditorial, par ailleurs intéressant et pertinent, du Wall Street Journal par ces quelques mots : "The real solutions to Europe's debt problems lie in tax cuts and deregulation, and it's here that national politicians should turn their attention. Pan-European cooperation won't deliver any government from its fiscal or economic crises."



Baisses d'impôts, dérégulations… c'est ce que cet économiste  libéral, dit et répète depuis des années, c'est le même disque qui tourne toujours, ce qui ne serait pas gênant si sa médication n'était, justement, celle qu'a appliquée Bush aux Etats-Unis avec les résultats que l'on sait, notamment en matière d'endettement. Ce sont ces mêmes idées qui ont inspiré Nicolas Sarkozy avec des résultats guère plus brillants comme on peut aujourd'hui en juger. 

On aimerait que les économistes, surtout lorsqu'ils sont de talent, changent de temps en temps de disque. Ou, plutôt, s'appliquent à comprendre pourquoi les solutions qu'ils préconisent ne donnent pas les résultats qu'ils nous promettent. Pourquoi les baisses d'impôts ne conduisent pas forcément à plus de croissance? quand le font-elles? et pourquoi? Jusqu'où aller dans la dérégulation? Toutes les règles sont-elles contre productives?… On en est malheureusement bien loin.

dimanche, juillet 15, 2012

Ces emplois qui ne trouvent pas preneurs

Alors même que l'on ne parle que des 8000 (à multiplier par combien? trois, quatre? plus?) emplois détruits par Peugeot-pSA, deux informations viennent rappeler que la création d'emplois est plus compliquée qu'il n'y parait.

La première vient de France. Elle nous apprend que le gouvernement aura beaucoup de mal à trouver les professeurs qu'il souhaite recruter. Il a les budgets, le besoin, mais pas assez de candidats.

La seconde nous vient de Grande-Bretagne. La société à laquelle avait été confiée la sécurité des Jeux Olympique (une entreprise importante puisqu'elle emploie 650 000 personnes dans le monde) s'est révélée incapable de recruter tous les personnels nécessaires. L'armée va devoir intervenir au risque d'allonger les périodes de séjour de ses soldats en Afghanistan, ce qui ne satisfait personne et, surtout pas, les militaires.

Dans le premier cas, les salaires proposés, les profils de carrière (absence de formation initiale au métier de professeurs envoyés dans les quartiers les plus difficiles que désertent les enseignant plus expérimentés), le niveau de compétences demandé et la concurrence d'autres métiers mieux rémunérés, plus calmes et plus prometteurs en terme de carrière semblent jouer un rôle déterminant.

Dans le second, ce sont les contrats à durée très courte (le temps des Jeux), le système de planification des missions, de recrutement et de formation des nouveaux embauchés qui sont, semble-t-il, en cause.

Dans les deux cas, les emplois potentiels sont là, les candidats aussi puisqu'il y a du chômage, mais la demande (celle des entreprises, de l'Etat) ne rencontre pas l'offre (des salariés à la recherche d'un poste). Ce qui fait penser que le problème n'est pas forcément du coté de ceux qui cherchent un emploi mais du coté de ceux qui en proposent. Alors même que toutes les politiques menées ces dernières années visaient justement à "punir" les chômeurs pour les forcer à prendre n'importe quel emploi. Peut-être faudrait-il pour mener une politique de l'emploi regarder moins du coté des chômeurs et plus du coté de ceux qui ne trouvent pas les personnels dont ils ont besoin.


vendredi, juillet 06, 2012

Mais oui, il faut brider les hauts salaires

Louis Schweitzer vient de donner à Telos une courte note dans laquelle il reprend l'essentiel du papier qu'il avait publié il y a quelques semaines dans la revue Commentaires sur les hautes rémunérations. Il y développe un approche mesurée et conclue sur ces mots : "certaines pistes méritent d’être explorées : la présence, dans les conseils d’administration des sociétés cotées, d’administrateurs représentant les salariés, à l’image de ce qui se fait en Suède ; ou le régime de droit commun du droit de vote double pour les actions nominatives détenues depuis plus de deux ans qui est aujourd’hui optionnel en France ; ou encore une fiscalité plus favorable pour les bénéfices réinvestis ; ou enfin une limitation de la déductibilité des intérêts payés du bénéfice imposable, limitation qui existe dans nombre de pays européens mais pas en France."

Cela suffirait-il à réduire les hautes rémunérations? à les ramener à des niveaux plus raisonnables  susceptibles de réduire ces effets négatifs à long terme des écarts de rémunération entre le monde économique et financier et les mondes de l’université, de la recherche, de l’administration, de la médecine, de la politique ou des arts et lettres que Schweitzer souligne lui-même? Pas sûr. Mais peut-il en être autrement alors qu'il reprend, sans les interroger, les arguments classiques pour justifier ces salaires :
- " l’influence du patron sur les résultats et l’avenir de l’entreprise est essentielle",
-  "il n’y a pas un très grand nombre de dirigeants de premier ordre",
-  "le dirigeant d’une très grande entreprise à la réussite éclatante peut s’enrichir au même titre que le propriétaire d’une PME qui réussit, qu’un avocat d’affaires talentueux ou qu’un associé d’une firme de conseil ou d’une banque d’affaires",
- "l’existence d’un « marché » mondial des dirigeants, le rôle de firmes de recrutement elles-mêmes mondiales, a contribué à la hausse de ces rémunérations."

Tous arguments éminemment contestables.

L'influence du patron sur les résultats de l'entreprise est essentielle? A voir. On peut trouver quelques exemples de patrons charismatiques, comme Steve Jobs chez Apple, mais ils sont plutôt rares. Idem pour les patrons catastrophiques. On peut surtout s'interroger sur l'influence réelle des patrons dans ces grandes organisations dans lesquelles toutes les décisions ont été au préalable préparées par des équipes de consultants et de collaborateurs. Quel est l'impact réel du dirigeant d'une entreprise automobile sur le choix d'un véhicule, de ce qui fait son succès ou son échec?  Et cet impact est-il le même dans toutes les entreprises.  Quel est vraiment le rôle du patron dans les bureaucraties industrielles? Il y a quelques années je m'amusais à demander à mes interlocuteurs d'une très grosse entreprise française de me dire combien de temps il faudrait pour que l'entreprise s'effondre dans l'hypothèse d'une mise en sommeil prolongé de la direction générale. Tous convenaient qu'il faudrait plusieurs mois, voire plusieurs années avant que quiconque s'en rende vraiment compte. Comment se fait-il, sur un registre plus sérieux, que l'on réussisse aussi facilement à trouver des successeurs aux patrons les plus admirés lorsqu'ils s'en vont à l'improviste? Les dirigeants s'attribuent volontiers les réussites de l'entreprise qu'ils dirigent et abandonnent aux autres leurs échecs. Louis Schweitzer lui même a refusé d'endosser les difficultés de Renault lorsque Nicolas Sarkozy les lui a imputées (voir ici).  

Il n'y a pas un très grand nombre de dirigeants de premier ordre? Je serais tenté de dire qu'il n'y a surtout pas beaucoup de grandes entreprises et que ceux qui sont en place ne veulent pas abandonner leur poste, ce qui peut donner le sentiment qu'il y a peu d'élus. Mais combien de cadres seraient  en mesure de prendre la succession de leurs dirigeants si ceux-ci leur laissaient la place? Beaucoup plus sans doute qu'on ne veut bien dire.

Les dirigeants des grands groupes ont bien le droit de s'enrichir au même titre que les propriétaires des PME? Sans doute, à ceci près qu'ils ne prennent pas les mêmes risques. Lorsque le dirigeant d'un grand groupe échoue il part avec beaucoup d'argent. Un patron de PME qui se plante peut tout perdre, cela fait une grosse différence qui justifierait que les bureaucrates à la tête des grands groupes ne s'enrichissent pas autant.

Quant à l'argument sur l'existence d'un marché mondial des dirigeants, il suffit de regarder la composition des directions des grandes entreprises européennes, japonaises, américaines ou chinoises pour se convaincre de son inanité : combien d'Allemands à la tête d'entreprises françaises? d'Américains à la tête d'entreprises chinoises? Pour qu'il en aille autrement, il faudrait que les processus de sélection des dirigeants soient uniformisés or il n'en est rien. Nulle part!

Les très hauts salaires que s'accordent aujourd'hui les patrons, et qu'ils ne s'accordaient pas hier (étaient-ils pour autant de moins bons patrons?) relèvent de la prédation. Tout simplement. Et à ce titre, ils méritent d'être combattus. Et inutile de craindre des catastrophes. On trouvera toujours des gens de qualité pour diriger les grands groupes.



  

jeudi, juillet 05, 2012

Georges Marchais, Aragon, les écrouelles…

Préparant une série d'émissions de radio sur le communisme et la poésie (Les communistes aiment la poésie) qui cherche à comprendre pourquoi les PC ont été les seuls partis politiques à s'intéresser à la poésie, je lis les entretiens de Francis Crémieux et Jean Ristat, l'exécuteur testamentaire d'Aragon, édités en 2003 (Avec Aragon), ouvrage fourmillant d'anecdotes plus ou moins intéressantes, je trouve le récit d'une maladie d'Aragon à la fin de sa vie (en 1979, soit trois ans avant sa mort) : "Aragon est alors victime d'hallucinations auditives et visuelles. Il entend chanter du Mallarmé sur les toits de Paris. Il est persécuté par les chemises noires, les fascistes et certains représentants de la droite française. (…) On veut lui enfoncer un pieu dans le ventre ou alors quelqu'un est assis, là, sans doute dans le couloir, Dieu sait pourquoi, pour le tuer sans doute… (…) Alors on appelle un psychiatre qui pose son diagnostic : délire paranoïde… Il est question de le mettre sous tutelle, ce à quoi je m'oppose de toutes mes forces (…) Heureusement il y a le Parti (…) il y a la visite de Georges Marchais. Il annonce sa venue, rue de Varenne, un après-midi. Il apporte à Louis un magnifique bouquet. Ils parlent. (…) Après son départ, Louis semble recouvrer ses esprits, comme on dit dans le vieux langage." Quelques heures plus tard, Aragon confie à Ristat ses affaires.

On ne savait pas (j'ignorais, tout au moins) que Georges Marchais avait ce pouvoir de guérir non pas les écrouelles mais les délires. Il est vrai qu'à force de vivre dans un monde imaginaire…

PS J'oubliais : on y apprend également que les surréalistes appelaient Jacques Lacan "le con", ce qui n'est pas sans saveur et plutôt… (oh! que dis-je) pertinent.

Didier Lombard mis en examen : un délire collectif

Voilà l'ancien Président de France Telecom mis en examen pour harcèlement moral suite à la vague de suicides dans son entreprise. D'autres dirigeants, l'entreprise elle-même comme personne morale pourraient suivre. Cela participe d'une évolution de longue durée de la conflictualité dans le monde du travail. Depuis que les syndicats ne représentent plus grand monde, plusieurs leurs représentants ont choisi de poursuivre le combat sur le terrain juridique Les textes sur le harcèlement moral, utilisés ici, sont une de leurs meilleures armes. Mais on en vient, avec ces mises en examen, et les éventuelles condamnations qui pourraient suivre (condamné pour avoir poussé quelqu'un au suicide?) à une situation absurde.

Que les méthodes de management moderne, avec leur volonté d'obtenir des salariés qu'ils fassent volontairement ce que l'on attend d'eux (dans le cas de France Telecom, un départ négocié au mieux des intérêts de l'entreprise),  leurs permanentes injonctions contradictoires, génèrent de la souffrance, c'est incontestable. Et que Lombard ait pratiqué un management particulièrement brutal est avéré (même chose, d'ailleurs, chez Renault ou cela a fini comme on sait). Mais de là à le poursuivre en justice pour incitation au suicide, il y a un pas. Rares sont malheureusement, ceux qui ont rappelé qu'il était, pour le moins, audacieux d'établir un rapport de causalité entre les conditions de travail et le suicide. Deux auteurs sont intervenus sur ce dossier, avec des arguments scientifiques solides : un statisticien, René Padieu, inspecteur honoraire de l'INSEE, qui a donné un court papier dans La Croix dans lequel il dénonçait un véritable délire collectif (on trouvera ici un entretien dans lequel il revient sur les réactions à ce papier) et un sociologue, François Vatin, professeur à Paris X, dans un article publié en 2011 dans la revue Commentaires (°134). 


 Leurs arguments peuvent être ainsi résumés : 
- la mesure de la fréquence de l'incidence des conditions de travail sur la fréquence des suicides est, en l'état actuel de nos outils statistiques, difficile, voire impossible, -
 on sait, cependant, que le suicide est fortement corrélé au chômage, ce qui signifie que le travail salarié "protège" du suicide, 
- le taux de suicide moyen chez France Telecom est comparable à celui de la population française (après redressement pour tenir compte de l'effet âge, Padieu montre que le taux de suicide chez FT est inférieur à celui de la population française : "là où la suicidalité générale française laisserait attendre une vingtaine de suicides par an, il s’en produit 15 : une sursuicidalité à FT n’apparaît pas", 
- il y aurait en France à peu près "400 suicides au travail" par an, ce qui représente 5% du nombre suicides. Pourcentage trop faible pour en faire un problème majeur de santé public, 
- le sentiment de vague de suicides est lié au traitement médiatique de ces événements. Si la presse reprend systématiquement tous les cas de suicide dans une entreprise alors qu'elle n'informe sur les autres suicides, on a assez naturellement l'impression d'une épidémie, mais ce n'est qu'une illusion liée au grossissement. 


Ils sont raisonnable et convaincants.

En mettant en examen Didier Lombard, la justice s'est, en tout cas, mise dans un bien mauvais cas. Si elle condamne les dirigeants de Frante Telecom, elle commettra une erreur lourde de conséquences : dés qu'une personne se suicidera, on pourrait dorénavant mettre en examen ses proches ou tous ceux avec lesquels elle était en conflit. Si elle abandonne les poursuites, elle passera pour complice, incapable d'aller jusqu'au bout. Il n'y aurait, pour se sortir de ce mauvais pas, qu'une solution : que la justice (ou le ministère du travail) commande à des statisticiens et à des sociologues (puisque depuis Durkeim ils s'occupent de ces questions) une étude approfondie.

lundi, juillet 02, 2012

Le cas Copé

Dans l'un de ses derniers posts, l'excellent Arthur Goldhammer, s'en prend à Jean-François Coppé qu'il avoue ne pas aimer, sentiment que je comprends d'autant mieux que je le partage même si ce n'est pas pour les mêmes raisons. Sa description du patron de l'UMP, "a corporate lawyer with the look of a high-pressure, low-ethic used car salesman" souligne le coté populiste du personnage. Ce coté est certainement détestable mais ce qui, personnellement, me met le plus mal à l'aise est le hiatus entre les politiques que préconise, soutient ou tolère Copé et son histoire personnelle telle que la raconte Wikipedia.

"Aîné d'une famille de trois enfants, Jean-François Copé est le fils de Monique Ghanassia, originaire d'Algérie, et du professeur Roland Copé, chirurgien gastro-entérologue proctologue d'origine juive roumaine. Du côté paternel, son grand-père Marcu Hirs Copelovici, fils de Copel et Zleta, originaires de Bessarabie, est un médecin né à Iaşi dans l'est de la Roumanie au début du XXe siècle. Fuyant l'antisémitisme de son pays, il émigre à Paris en 1926. Devenu Marcel Copé, il se marie peu après avec Gisèle Lazerovici, fille de Ghidale Lazerovici, comptable. En octobre 1943, le couple échappe avec ses deux enfants à la rafle d'Aubusson (le père de Jean-François Copé a alors 13 ans) en trouvant refuge chez M. et Mme Leonlefranc, faits par la suite Justes. Jean-François Copé fait de cet évènement familial un des motifs profonds de son engagement politique. Du côté maternel, son grand-père Ismaël André Ghanassia, fils de Moïse Ghanassia et Djouhar Soussi, originaires de Miliana, est avocat à Alger. Son épouse, Lise Boukhabza, est la petite-fille d'un rabbin originaire de Tunisie, et d'une mère originaire de Tétouan au Maroc. André Ghanassia, son épouse et leurs trois enfants, dont Monique, quittent Alger pour la métropole dans les années 1950, peu après les débuts de la guerre d'Algérie."

Comment peut-on lorsque l'on est héritier de cette histoire justifier les politiques à l'égard des Roms menées par Nicolas Sarkozy et son gouvernement? Cette histoire familiale lui imposait de se dresser contre Guéant et ses politiques discriminatoires et xénophobes. On peut être de droite sans être un salaud. Je crains que Copé soit les deux. 

dimanche, juillet 01, 2012

Pourquoi les Américains sont-ils plus religieux que les Européens?

Sur leur blog à deux voix, Richard Posner et Gary Becker (Prix Nobel d'économie) s'interrogent sur la religiosité comparée des Américains et des Européens. Pour expliquer la bien plus grande foi des Américains ils avancent plusieurs hypothèses de nature économique et notamment la compétition très vive que se font aux Etats-Unis les différentes religions, concurrence plus rare en Europe. C'est une hypothèse intéressante, mais il est une autre qu'ils n'examinent pas : le rôle des églises dans l'aide sociale. Chaque fois que je me suis trouvé aux Etats-Unis dans une église, j'ai été frappé du montant élevé des dons faits par des paroissiens qui n'étaient pas tous forcément riches. Une partie de ces dons est sans doute récupérée par les ecclésiastiques qui mènent bien plus grand train qu'en Europe mais l'essentiel va probablement aux oeuvres sociales. Tout se passe comme si les églises américaines collectaient un d'impôt volontaire à vocation sociale et jouaient le rôle qu'occupe chez nous l'Etat lorsqu'il aide les plus démunis. Dès lors que nous ne sommes pas seulement égoistes, que nous nous soucions de notre prochain,  moins d'impôts = plus de religion. Hypothèse osée, je le conçois mais ne pourrait-on pas établir une corrélation entre les statistiques sur la foi et celles sur les niveaux de l'impôt.