Les socialistes commencent, nous dit-on, à s'interroger sur le bien-fondé des primaires. Certains observateurs les suivent, comme Alain Duhamel dans Libération (Parti socialiste : le piège des primaires), d'autres, à l'inverse, continuent de souligner les vertus de la démarche, comme Gérard Grunberg sur Telos (La peur des primaires gagne le PS).
A. Duhamel s'interroge sur le calendrier qui va amener le PS à écrire son programme avant d'avoir choisi son candidat : "Le projet officiel du Parti socialiste sera adopté quatre mois avant que le candidat ou la candidate ne soit définitivement investi. Or chacun sait bien, à l’expérience, que le champion ou la championne du Parti socialiste fera campagne sur ses propres thèses, ses propres choix, ses propres originalités et non pas sur ceux du projet du Parti socialiste.(…) Ainsi le projet du Parti socialiste aura-t-il servi d’épouvantail pour la droite et de cible pour les candidats socialistes à la candidature, après quoi durant la véritable campagne il sera inexorablement escamoté ou pour le moins bousculé."
G.Grunberg insiste plutôt sur les bénéfices d'une démarche innovante et démocratique : "Une véritable compétition donnera aux sympathisants le sentiment d’avoir joué un rôle réel dans la procédure de désignation et les amènera plus facilement ensuite à soutenir le candidat désigné."
Je pencherai plutôt dans le sens de Grunberg. Ces primaires et le fait que des candidats importants comme Ségolène Royal se soit d'ores et déjà lancés dans l'aventure accélère le calendrier de tout le monde, y compris celui de Nicolas Sarkozy qui sort du bois bien plus tôt que prévu. Cela modifie la nature de la critique (on devrait passer de celle de l'homme à celle de ses politiques et de son bilan) et cela retire de l'air aux rivaux de gauche dont l'espace de nuisance pourrait bien, du fait de cette compétition au sein du PS, se trouver diminuée (l'effritement d'Eva Joly dans les sondages, les faibles scores de Mélenchon en sont des indices).
Les discussions devraient, par ailleurs, amener les socialistes à couvrir plus large. Ce qui est déjà le cas, avec les propositions de François Hollande sur la fiscalité, celles de Vals sur les 35 heures…
A. Duhamel s'interroge sur le calendrier qui va amener le PS à écrire son programme avant d'avoir choisi son candidat : "Le projet officiel du Parti socialiste sera adopté quatre mois avant que le candidat ou la candidate ne soit définitivement investi. Or chacun sait bien, à l’expérience, que le champion ou la championne du Parti socialiste fera campagne sur ses propres thèses, ses propres choix, ses propres originalités et non pas sur ceux du projet du Parti socialiste.(…) Ainsi le projet du Parti socialiste aura-t-il servi d’épouvantail pour la droite et de cible pour les candidats socialistes à la candidature, après quoi durant la véritable campagne il sera inexorablement escamoté ou pour le moins bousculé."
G.Grunberg insiste plutôt sur les bénéfices d'une démarche innovante et démocratique : "Une véritable compétition donnera aux sympathisants le sentiment d’avoir joué un rôle réel dans la procédure de désignation et les amènera plus facilement ensuite à soutenir le candidat désigné."
Je pencherai plutôt dans le sens de Grunberg. Ces primaires et le fait que des candidats importants comme Ségolène Royal se soit d'ores et déjà lancés dans l'aventure accélère le calendrier de tout le monde, y compris celui de Nicolas Sarkozy qui sort du bois bien plus tôt que prévu. Cela modifie la nature de la critique (on devrait passer de celle de l'homme à celle de ses politiques et de son bilan) et cela retire de l'air aux rivaux de gauche dont l'espace de nuisance pourrait bien, du fait de cette compétition au sein du PS, se trouver diminuée (l'effritement d'Eva Joly dans les sondages, les faibles scores de Mélenchon en sont des indices).
Les discussions devraient, par ailleurs, amener les socialistes à couvrir plus large. Ce qui est déjà le cas, avec les propositions de François Hollande sur la fiscalité, celles de Vals sur les 35 heures…