vendredi, décembre 29, 2006

Saddam exécuté ce week-end?

La BBC annonce aujourd'hui que Sadam Hussein pourrait être exécuté ce week-end. L'armée américaine aurait déjà demandé à ses avocats de réunir ses effets personnels. Au delà de l'aspect comique (on imagie la bureaucratie américaine organisant de manière méticuleuse tous les aspects de cette exécution), il y a quelque chose de profondément déplaisant (et c'est un euphémisme!) dans cette affaire :

- sur le plan des "détails", d'abord : si c'est bien, comme on nous l'a dit, un tribunal irakien qui a jugé Saddam, en quoi l'armée américaine est-elle concernée?

- sur le fond, ensuite : comment peut-on accepter cette exécution? au nom de quels principes? quelle valeur morale peut justifier qu'on condamne à mort et exécute un homme auquel on a justement reproché d'avoir commandité, organisé des massacres?

Jacques Chirac vient de demander au Conseil Constitutionnel de déclarer la peine de mort anti-constitutionnelle. Formidable. On aimerait qu'il pousse l'audace jusqu'à se battre jusqu'à la dernière minute pour l'éviter à Saddam (non pas parce que Saddam serait innocent, mais justement parce que c'est un immense salaud) et qu'il la dénonce si ses efforts n'aboutissent pas. Ce qui vaut pour Chirac vaut naturellement pour tous les autres dirigeants de l'Europe. Ce qu'on n'accepte pas chez soi, il n'y a pas de raison de l'accepter ailleurs.

mercredi, décembre 27, 2006

Le Monde et Mitterrand

Le Monde n'en finit décidément pas de régler ses comptes avec Mitterrand. On pouvait espérer que le départ d'Edwy Pleynel renverrait au musée la polémique. Làs. Il ne se passe de semaine qu'on n'y trouve un petit coup de griffe contre celui qui fut deux fois Président de la République. Cette semaine, c'est Michel Noblecourt qui s'y colle dans un papier sur une biographie de Guy Mollet. Je cite : "Guy Mollet demeure une "figure repoussoir" du socialisme français. A la différence de Léon Blum et même François Mitterrand, il (…) n'a pas de place dans le Panthéon des socialistes."

Cet "et même" est tout un poème. Qui peut prétendre de bonne foi que François Mitterrand n' a pas sa place au Panthéon des socialistes? Tous les candidats du Parti l'ont cité dans les débats récents? Peu importe, pour les journalistes du Monde, tout ce qui permet de l'égratigner est utilisé.

Le plus amusant est que Mitterrand ressemble à un de ces bouts de scotch dont on n'arrive pas à se défaire. Il ne se passe pas de jour qu'ils ne le citent dans leur journal (41 fois sun mois en décembre d'après Le Monde lui-même interrogé le 27/12/06 contre 10 fois pour Giscard, 34 fois pour De Gaulle et 24 fois pour Pompidou, ce qui confirme le désamour persistant des Français pour son prédecesseur).

mardi, décembre 26, 2006

La politique culturelle contre la création?

Je me demande s'il ne conviendrait pas de revoir de manière assez radicale la politique culturelle que nous menons en France depuis de nombreuses années. Politique qui revient, d'une part, à protéger un certain nombre d'acteurs (comme la loi Lang sur le prix unique du livre) et, d'autre part, à les aider financièrement au travers d'une série de subventions de toutes sortes.

Cette politique a favorisé le développement d'un très grand nombre d'oeuvres et d'artistes, elle a favorisé la multiplication des lieux où l'on peut "consommer'' de la culture (musées, salles de théâtre, de cinéma…) mais a-t-elle favorisé la création?

Dans les années 50 et 60, tous les Français qui avaient fait quelques études secondaires et supérieures étaient capables de citer au moins cinq ou six noms de poètes vivants : Eluard, Aragon, Desnos, Saint-John Perse, Prévert, Breton, Ponge… Aujourd'hui, même les plus cultivés seraient bien en peine de faire de même.

Dans le premier article que j'ai écrit (j'étais alors lycéen et c'était au lendemain de la mort de Francis Poulenc), je citais les noms de Boulez, Stockhausen, Berio… Je savais que ces compositeurs qui n'avaient alors pas même 40 ans étaient important. Je mets aujourd'hui au défi quiconque, même parmi les amateurs les plus éclairés, de faire de même.

Le financement massif par la subvention, la multiplication des lieux de diffusion mais aussi la création d'une multitude de postes dans l'éducation qui permettent aux artistes de gagner leur vie tout en continuant d'exercer leur oeuvre, ont eu pour effet de multiplier le nombre d'artistes en activité. Leurs oeuvres ne sont pas forcément de mauvaise qualité, mais le travail de tri, de sélection qui se faisait impitoyablement dans les années 50 ne se fait plus. D'où la multiplication des artistes, des oeuvres et l'incertitude sur ce qui a de la valeur et ce qui n'en a pas.

Ce travail de tri se faisait de deux manières :

- au travers de la contrainte économique : les places étant chères, ne résistaient, ne duraient que ceux qui savaient s'imposer, qui investissaient le plus dans leur travail et avaient su constituer des réseaux de soutien puissants (d'où cette sociologie très particulière de l'art, avec ces groupes d'artistes, le groupe surréaliste, Cobra, les Nouveaux Réalistes, le Domaine Musical) ;

- au travers des choix esthétiques : les gens qui organisaient les expositions, les concerts, qui éditaient les livres étaient amenés à faire des choix et à les justifier… Ils s'engageaient eux aussi et n'hésitaient pas à dire : "c'est bon, c'est mauvais", d'où le développement d'un discours esthétique qui s'est effacé. Aujourd'hui, les oeuvres sont trop souvent sélectionnées et présentées par des gens dont la fonction et le métier est de présenter ce qui se fait sans exclusive (ou sans trop d'exclusive), à l'instar des conservateurs des musées d'art contemporain dont le métier n'a rien à voir ni avec celui de galeriste ni avec celui de théoricien de l'avant-garde (façon Restany ou Boulez). D'où la profusion de styles différents : chacun fait ce qu'il veut dans son coin…

Résultat : le monde de l'art est devenu illisible. Et si nous avons encore de grands artistes et des chefs-d'oeuvre, nul ne le sait.

Kouchner ministre de Sarkozy?

Bernard Kouchner a créé un (tout petit) séisme en annonçant qu'il accepterait d'être ministre de nicolas Sarkozy dans le cadre d'un gouvernement d'union national (ouf!, c'est dans le cas où Nicolas Sarkozy se sentirait dans l'obligation de créer un gouvernement d'union nationale, hypothèse hautement improbable que notre militant socialiste accepterait de "se marier au diable"). L'information a amusé les journalistes qui se sont précipités dessus comme la vérole sur le bas clergé (formule vieillotte qui m'enchante).

Certains ne manqueront pas d'ailleurs d'y voir une tactique de l'un des hommes les plus populaires de France pour faire parler de lui dans la presse. Mais je crois qu'on peut en tirer plus. Bernard Kouchner est assez caractéristique de ces personnalités issues de la société civile qui ont réussi dans leur vie professionnelle et qui pensent pouvoir apporter au monde politique un savoir-faire et des compétences qui lui manqueraient. Convaincus que les compétences sont l'essentiel, ils imaginent assez volontiers que tout irait mieux s'il n'y avait pas de conflit entre la gauche et la droite, ce qui les amène soit à nier l'opposition entre l'une et l'autre, soit à réver d'une très improbable union nationale.

Kouchner n'est, de ce point de vue, que le dernier d'une très longue liste. On pense à Servan-Schreiber ou Françoise Giroud venus de la gauche et ministres de Giscard, à ces anciens patrons de Renault ou de France Telecom devenus ministres de gouvernements de gauche, à quelques autres… qui n'ont jamais vraiment convaincu (ce qui n'est pas, soit dit en passant, le cas de Kouchner qui a plutôt été un bon ministre de la santé).

Cette posture de la compétence au dessus des partis est très sympathique au moins en apparence, mais elle présente un double défaut :
- elle est le plus souvent inefficace,
- elle frise le populisme.

L'inefficacité tient à ce que l'expérience de ces vedettes de la société civile ne les prépare en rien au métier de politique qui ne ressemble à nul autre. On ne fait pas bouger une administration ou un pays comme une entreprise. Ce sont des mondes différents. L'entreprise parle à ceux que ses produits ou services intéressent et à eux seuls. L'Etat parle à tous les Français et il peut impooser, éventuellement par la force, ses solutions à tous. Ce qui n'est, bien évidemment, pas le cas d'une entreprise privée. Cela change tout.

Quant au populisme, il vient de ce qu'ils assoient leurs prétentions sur leurs compétences et leur popularité (la seconde venant des premières). Or, les politiques ne connaissent qu'une seule légitimité : celle du vote. S'ils peuvent prétendre parler au nom de tous les Français, c'est que ceux-ci les ont autorisés à le faire lors d'élections au cours desquelles ils remettent régulièrement en jeu leur mandat (ce qui demande une abnégation, un courage que nous sommes rares à avoir). Aucune compétence ne peut remplacer cette confiance que les électeurs font, confiance qui seule légitime les décisions qu'ils prennent. J'ajouterai qu'en mettant en avant leurs compétences, en l'opposant à la prétendue incompétence des politiques, ces personnalités issues de la société civile font en réalité du tort à la démocratie.

En envoyant un signal à Sarkozy à quelques mois de l'élection présidentielle, Kouchner a simplement montré qu'il n'avait rien compris au monde politique. Il est resté un membre de la société civile. Et à ce titre, il ne mérite pas qu'on le prenne au sérieux dans la bataille politique ni même qu'on lui accorde la moindre confiance.

dimanche, décembre 24, 2006

Winnie et tant d'autres

Il ne se passe pas de semaine que je ne recoive (comme des milliers d'autres internautes, sans doute) des messages de RSF, le réseau qui s'est attaché à défendre les sans-papiers que le ministère de l'inétrieur renvoie chez eux dans des conditions, le plus souvent inhumaines. Ce matin (24/12, la veille de Noël!), c'est une jeune maman d'une petite fille de trois ans que l'on veut renvoyer à Magadascar.

Il y a dans tous ces messages, dans les récits de vie qu'ils ébauchent, quelque chose de tellement poignant que l'on se sent coupable. Coupable de ne rien faire (même si l'on a ici ou là fait une ou deux petites choses), de ne pas savoir quoi faire, de vivre dans un pays dans lequel tout cela est possible (même si ce n'est pas forcément mieux ailleurs), de se préparer à une soirée de réveillon quand d'autres seront dans un avion contre leur gré.

A défaut d'autre chose, il y a une pétition pour la petite Winnie et sa maman que l'on peut signer sur cette page où l'on raconte cette histoire. C'est peu de choses… c'est mieux que rien.

samedi, décembre 23, 2006

Bivalence : Insulte-t-on vraiment les enseignants?

Libération a publié dans son édition du 23/12 une lettre d'un lecteur enseignant, Christophe Ricaud, au titre pour le moins inquiétant : "Enseignants en danger"

Le texte ne l'est pas moins. Mais pour d'autres motifs. Le voici :

"Mardi 19 décembre, les enseignants étaient en grève. Je suis étonné qu'ils n'aient pas reçu l'appui des fédérations de parents d'élèves. Les médias n'ont retenu que deux points, financier et horaire. Mais ce qui me fait bondir c'est la bivalence imposée, insultante pour les enseignants, dangereuse pour les élèves. Il est dévalorisant pour un enseignant qui a fait cinq années d'études au minimum, de voir son ministre considérer que, tout compte fait, sa matière sera aussi bien enseignée par quelqu'un qui n'y a plus touché depuis le bac. Il y a belle lurette que le spécialiste d'histoire, même s'il lit le Goncourt ou le prix de l'Académie française, a rompu avec les études littéraires et grammaticales... Parents, étudiants, futurs étudiants, soyez solidaires des enseignants, il y va de votre intérêt. La bivalence ne serait compatible avec un enseignement de qualité que si on l'abordait par le haut : recrutement d'un corps spécifique de bivalents sur la base d'une double qualification."

Si j'ai bien compris, Christophe Ricaud se plaint du manque de solidatité des parents d'élèves qui ne comprendrait pas ce que la bivalence (le fait de demander à des professeurs d'enseigner deux matières à la fois) pourrait avoir de scandaleux.

Pour le parent d'élève que je suis, ce sont les réactions des enseignants qui sont plutôt surprenantes.

Je ne comprends pas, d'abord, très bien comment des gens qui passent leur vie à enseigner pourraient refuser d'apprendre une nouvelle discipline (parce que j'imagine que l'on ne créerait pas de bivalence sans programme de formation des enseignants).

Je me demande ensuite si les compétences requises pour enseigner en sixième sont tellement différentes de celles nécessaires pour enseigner en septième qu'un prof qui enseigne l'histoire dans les petites classes du collège ne pourrait pas enseignerégalement le français.

Je me demande encore ce qui est le plus insultant : de demander à des enseignants de pratiquer la bivalence ou de les croire incapables de préparer un cours de troisième dans une matière qu'ils n'ont pas étudiée à l'Université?

Faut-il, enfin, rappeler que la bivalence existe depuis longtemps : l'hitoire est enseignée avec la géographie alors même qu'il s'agit de disciplines très différentes. Même chose pour la physique-chimie, pour le français, le latin et le grec. A-t-on des études qui montreraient que la bivalence est dans ces deux cas néfaste? Pas à ma connaissance.

La bivalence a des avantages évidents : elle faciliterait certainement la gestion des personnels à l'Education nationale, notamment les remplacements et éviterait que les profs des petites matières (l'allemand, par exemple) enseignent dans plusieurs établissements.

A-t-elle des inconvénients? peut-être, mais pas ceux que l'on nous dit.

mercredi, décembre 20, 2006

Sur Pascal Sevran, ses éditeurs et ses lecteurs

Pascal Sevran a publié des propos indignes et il est tout à fait justifié qu'il soit fustigé comme il l'a été, mais cette affaire, comme quelques autres du même type m'intrigue. Pourquoi s'en prend-on au seul Pascal Sevran? Je sais bien qu'il est le premier responsable de ses propos, mais avant d'être publié son livre (puisque c'est dans un livre qu'il les a tenus) a été lu par son éditeur, relu et corrigé par un correcteur… Comment se fait-il que personne ne lui ait conseillé de supprimer ces passages imbéciles autant qu' immondes que rien ne justifie, ni la profondeur de la pensée ni la qualité du style (je ne veux pas dire que le style justifie le racisme, mais certains auteurs, dont Céline ont pu "s'en tirer" de la sorte, ce n'est pas le cas de Sevran)? Est-ce que ses premiers lecteurs n'ont rien vu là de choquant? ce qui aurait de quoi inquiéter. A défaut d'être choqué, l'éditeur aurait pu s'inquiéter de leur impact sur l'image d'un de ses auteurs qui se vend bien. A moins qu'il ait jugé qu'un écrivain a le droit dire tout et n'importe quoi.

Il est bien une autre hypothèse : que personne n'ait relu le manuscrit de Sevran : il se vend, il envoie sa disquetet, son fichier et tout part immédiatement à l'imprimerie. A quoi il faudrait ajouter que les propos de Seran n'ont pas choqué beaucoup de lecteurs puisqu'ils n'ont été "découverts" que plusieurs mois après leur publication. Mais là encore, on peut penser que tous les acheteurs de ce genre de livre ne les lisent pas, que beaucoup se contentent de les feuilleter avant de les reposer, épuisés de tant d'insignifiance sur leur table de nuit.

Dans l'un comme dans l'autre cas, les filtres et contrôles qui devraient éviter que l'on publie n'importe quoi n'ont pas fonctionné. Et c'est regrettable. On aimerait que les éditeurs s'expliquent et nous expliquent pourquoi ils laissent passer pareilles insanités.

lundi, décembre 04, 2006

Un beau film : Je pense à vous

Mieux vaut quelque fois ne pas trop en savoir sur un film. J'avais vaguement lu des critiques élogieuses de "Je pense à vous" de Pascal Bonitzer et en avait surtout retenu que c'était un film germano-pratin, ce qui m'a fait un temps hésité (quoi de plus ennuyeux que les histoires d'amour des éditeurs?). Puis, le hasard des rendez-vous et des programmes m'a amené à le voir. Et j'ai été ébloui!

Ebloui par la qualité du scénario, d'une intelligence, d'une finesse rare, qui surprend à tout instant. Impossible de deviner ce qui va se passer, à l'inverse de ce que l'on rencontre dans tant de films. Non seulement on est surpris, mais on est étonné par ce que l'on découvre de nous-même (de nos proches, de nos voisins) et qu'on ne nous avait jamais montré.

Ebloui par ces images qui nous renvoient, l'air de rien, sans jamais insister, à la peinture, qui déclinent des tableaux que nous connaissons, qui les réécrivent plutôt. Je pense à la main et à la baignoire du début du film imitées tout à la fois de Michel-Ange et David (on pense autant à la création du monde du premier qu'à l'assassinat de Marat du second) comme si le réalisateur avait réussi ce que les écrivains appellent des mots-valise. Une image, un peu plus tard, rappelle ces photos de Robert Desnos pendant les séances surréalistes. Puis, il y a Ingres et sa grande odalisque que Bonitzer a su évoquer sans ajouter de vertèbre à sa comédienne qu'il filme avec une véritable tendresse (belle scène où elle se déshabille dans la salle de bain, jouant avec un pan de mur, ne révélant in fine que le bord extrême de ses fesses).

Ebloui par ce portrait de Paris tout en contraste avec cette nature qui l'envahit, nature capricieuse (le même soir il pleut et la rue est sèche), ces jardins, ces allées d'arbre qui dessinent un Paris intérieur, Paris de promeneur, de sa périphérie, la Porte Dorée, le Père-Lachaise, très éloigné de cette rue Jacob où travaille l'éditeur (au Seuil?) et où vit la mère de l'un des personnages dans un appartement aux couleurs de peinture à l'huile qui craque comme dans les films fantastiques (dont les scènes tournées dans cet appartement s'inspirent probablement).

Bluffé encore par cette manière de montrer l'intimité et la pudeur et comment l'une et l'autre vivent ensemble dans les ménages. Beaucoup de ce film tourne autour de la salle de bains et des toilettes, lieux d'effraction, de gêne, d'intimité, de complicité mais aussi de violence).

Je n'ai pas parlé du scénario que les critiques ont souvent plus ou moins raconté et dont on peut se faire une idée en allant sur les pages qu'allociné consacre au film. Je préfére dire deux mots de deux autres moments forts, quoique discrets, du film :

- les relations de Herman, joué par Edouard Baër, et de sa fille (celle de Pascal Bonitzer) qu'il croise deux fois, au Palais Royal et au cimetière, évocation délicate des tendresses distantes des parents et des enfants,
- les quelques passages (deux ou trois) où l'on parle de l'antisémitisme, où l'on découvre une hypersensibilité d'un juif qui ne supporte pas que l'on fasse allusion, même de manière involontaire, au fait qu'il soit juif. Comme s'il ne supportait pas que les autres puissent savoir. Il y a quelque chose du marane chez Herman.

Les journalistes ont souvent suggéré que ce film s'inspirait des mésaventures sentimentales de son réalisateur. On l'a compris : on n'a pas besoin d'en savoir quoi que ce soit pour y prendre un grand plaisir.

dimanche, décembre 03, 2006

Avis aux candidats

Nous avons eu un aperçu de ce que peut donner internet dans une campagne avec le petit film montrant Ségolène Royal parlant des 35 heures de travail des enseignants et l'utilisation par l'UMP du programme de publicité adwords de Google pour attirer des visiteurs (le mot banlieue renvoyant, par exemple, à son site). Mais internet peut intervenir dans la campagne d'auters manières.

Eric Schmidt, le Président de Google a donné jeudi dernier aux gouverneurs républicains réunis à Miami quelques conseils sur l'utilisation d'internet dans la prochaine campagne présidentielle qui peuvent intéresser nos candidats français et donné quelques exemples de la manière dont il pouvait être utilisé :
- il a cité le cas de Bahrain où l'on a vu les opposants au régime utiliser Googleearth pour montrer la richesse des propriétés des dirigeants. Lorsque ceux-ci ont voulu interdire la diffusion de ces images, les internautes se sont précipités en masse ;
- il a cité d'autres exemples où internet (en l'espèce Youtube) a permis de rediffuser et de faire connaître des films anciens où des élus ou des candidats avaient eu des comportements ou tenu des propos susceptibles de choquer les électeurs ;
- il a également fait allusion au Googlebombing, une technique qui consiste à faire monter (ou descendre) dans le classement des moteurs de recherche des pages que l'on veut montrer (ou, au contraire, cacher). Exemple : un adversaire du PS pourrait faire monter en première page dans les résultats de Google des sites critiques, favorisant ainsi la diffusion d'argumentaires hostiles au parti.

Eric Schmidt a conclu en disant que les ingénieurs de Google travaillaient à des solutions pour éviter le développement de ces techniques.

samedi, décembre 02, 2006

Un petit plaisir pour ceux qui n'en peuvent plus du télémarketing

J'ai trouvé cela sur le net. C'est une plaisanterie faite à un de ces télémarketers qui vous appellent et vous annoncent que vous avez gagné quelque chose que vous n'avez jamais demandé. C'est excellent, très, très drôle, en anglais malheureusement, mais avec des sous-titres qui aident à la compréhension. Cela donne en tout cas des idées pour la prochaine fois qu'on m'embêtera avec des porte-fenêtres, des savons fabriqués par des handicapés ou des solutions miracle pour m'assurer une retraite formidable.

Pour y accéder juste cliquer ici ou sur le titre de ce poste.