jeudi, septembre 29, 2005

Trou de la Sécurité sociale : et si l'on se souciait de la qualité des soins?

On parle de nouveau du déficit de la sécurité sociale qui continue de se creuser, ce qui annonce de nouvelles mesures contre les médicaments, contre les séjours à l’hôpital… qui ne régleront rien. Peut-être faudra-t-il un jour parler de la qualité des soins ou plutôt de la non-qualité des professions médicales. Je ne parle pas des cas graves, qui existent, mais de ceux qui ne le sont pas et qui coûtent cher à la sécurité sociale. En voici un exemple tout récent qui est arrivé à un jardinier de mes connaissances. Un jour d’orage, la foudre tombe à quelques mètres du banc sur lequel il est assis. Il est ébloui et affolé. Quelques jours plus tard, un bouton apparaît sur son visage, en dessous de son oeil, le long du nez. Se demandant si ce n’est pas une conséquence de la foudre, il se rend chez son médecin qui le rassure : “Ce n’est pas la foudre, mais il faudrait quand même mieux voir ce que c’est. Et comme c’est près de l’oeil, je préfère que vous alliez voir un ophtalmologiste.”
Notre brave homme se rend donc chez le spécialiste qui procède aux examens habituels et lui fait une ordonnance pour changer de lunette. “Mais, docteur, je ne suis pas venu pour mes lunettes, mais pour ce bouton.” “Ah! lui répond le spécialiste, je ne vois rien, mais il faudrait un scanner.”
Mon jardinier vas donc voir le radiologue qui lui fait un examen qui ne donne rien. “Il faut, dit-il, une scintigraphie. Mais il faut prendre rendez-vous.” Ce qui est aussitôt fait. Les jours qui suivent, dans l’attente de ce nouvel examen, notre homme se renseigne, il découvre, ce qu’il soupçonnait, qu’on ne pratique cet examen que dans des cas graves(déjà, le scanner l’avait inquiété). Il en conclut que le médecin craint un cancer et comme la grosseur est sur le visage, il se voit déjà avec un cancer du cerveau. Sa femme, ses enfants, toute sa famille vit pendant quelques jours dans la plus folle inquiétude.
Arrive enfin le jour de la scintigraphie : le radiologue procède à un premier examen qui ne donne rien, puis à un second qui conclut à… un banal furoncle. Banal mais coûteux : trois consultations de spécialistes, trois examens radiologiques que la sécurité sociale, bonne fille, va rembourser. A qui faut-il s’en prendre? Au malheureux qui se rend chez son généraliste ou à ces trois médecins fortement diplômés et cher payés qui n’ont pas su reconnaître un petit bouton?
Nous avons tous des exemples de ce type. Et peut-être devrait-on appliquer aux médecins (et de manière plus générale aux professions médicales) ces contrôles qualité et bilans de compétence que l’on pratique partout ailleurs.

mardi, septembre 27, 2005

Nos élites : sourdes ou plus simplement tétanisées ?

Le Monde du 28/09/05 se fait l’écho d’une enquête d’opinion originale qu’a fait réaliser le maire de Vénissieux après le succès du non (qu’il avait défendu au dernier référendum) dans sa ville : 69,5%. J’en retiens cette phrase qui fait écho à ce que l’on entend de plus en plus souvent : « Les hommes et les femmes interrogés sont d'autant plus amers qu'ils jugent les "élites" politiques, catégorie où sont rejetés le PS et l'UMP, "incapables" de proposer des solutions. » alors même que ces électeurs jugent incapables de gouverner les mouvements (extrême-gauche ou extrême-droite) pour lesquels ils ont voté. Et cette autre phrase : « La situation sociale et politique, jugée catastrophique avant le référendum, paraît désormais bloquée entre "des élites politiques sourdes, un retour à la normale, ponctué de jeux de chaises musicales, tant au gouvernement qu'au PS" , analysent les auteurs de l'étude, et des "forces alternatives qui ne semblent ni assez puissantes ni assez crédibles pour redéfinir un cap". »
Ce n’est pas la première fois que j’entends développer cette idée selon laquelle nos élites seraient incapables de proposer des solutions à nos problèmes, idée que me surprend toujours un peu. Après tout, qu’ils soient de droite ou de gauche, nos gouvernants savent en général ce qu’il faudrait faire. C’est du moins le sentiment qu’ils donnent lorsqu’ils s’expriment en privé. Ils admettent, en gros, qu’il faut introduire plus de souplesse dans notre système, banaliser le statut de la fonction publique, favoriser les mobilités du secteur privé au secteur public, retarder l’âge de la retraite, réformer en profondeur nos systèmes scolaire et universitaire, simplifier le droit du travail et notre système fiscal et éliminer tous ces dispositifs qui favorisent les lobbies et autres groupes de pression (des cultivateurs aux transporteurs en passant par bien d’autres corporations et catégories). Ils ne sont pas forcément d’accord sur le détail, mais sur le fond, ils sont à peu près d’accord sur les pistes à suivre. S’ils n’affichent pas avec toute la fermeté que l’on aimerait ce programme (que l’on peut habiller des couleurs de droite comme des couleurs de gauche), c’est qu’ils ont le sentiment (peut-être justifié) que ce serait la meilleure manière de perdre toute chance d’emporter les élections.
Je ne dirai donc pas que nos élites sont sourdes, mais plutôt qu’elles sont tétanisées, qu’elles n’osent mener aucune réforme de peur de devoir reculer sous la pression de la rue. C’est cette peur de l’opinion qui guide depuis plusieurs années la politique de Chirac, qui retarde les réformes que tout le monde juge indispensables et conduit à ces programmes mi figue-mi-raisin qui ne satisfont personne et à cette politique qui ne se préoccupe plus que de communication (comme nous en a encore donné un exemple Nicolas Sarkozy : que la police arrête des islamistes qui préparent des attentats est une excellente chose, mais pourquoi le faire devant des caméras ? A quoi cela sert-il, sinon à faire parler du ministre alors que Dominique de Villepin a le vent en poupe ?). Un livre à la mode (l’auteur a les moyens de faire sa publicité sur les murs du métro) parle de la société de la peur.Ce sont nos dirigeants qui ont aujourd’hui trop souvent peur des électeurs.

lundi, septembre 26, 2005

Un peu d'épistémologie au tribunal

Les séries télévisées américaines nous ont familiarisé avec les longs changes d’arguments entre avocats, les interrogatoires de témoins, les poses alanguies des Présidents du Tribunal, les objections et les conciliabules dans le bureau du juge.
Les amateurs un peu versés en philosophie des sciences et tous ceux que l’offensive des religieux inquiète devraient suivre (et aimer!) le débat qui va s’ouvrir dans quelques jours sur le créationnisme. Il oppose 11 parents d’élèves et le Conseil d’une petite école qui a imposé à ses enseignants de biologie de présenter le créationnisme (ou, plutôt, sa version moderne : le projet intelligent). Ce devrait être l’occasion de voir traiter devant un tribunal de questions qui relèvent en général plutôt des débats entre épistémologues, comme le suggère cet article du New-York-Times.

September 26, 2005
A Web of Faith, Law and Science in Evolution Suit
By LAURIE GOODSTEIN
DOVER, Pa., Sept. 23 - Sheree Hied, a mother of five who believes that God created the earth and its creatures, was grateful when her school board here voted last year to require high school biology classes to hear about "alternatives" to evolution, including the theory known as intelligent design.
But 11 other parents in Dover were outraged enough to sue the school board and the district, contending that intelligent design - the idea that living organisms are so inexplicably complex, the best explanation is that a higher being designed them - is a Trojan horse for religion in the public schools.
With the new political empowerment of religious conservatives, challenges to evolution are popping up with greater frequency in schools, courts and legislatures. But the Dover case, which begins Monday in Federal District Court in Harrisburg, is the first direct challenge to a school district that has tried to mandate the teaching of intelligent design.
What happens here could influence communities across the country that are considering whether to teach intelligent design in the public schools, and the case, regardless of the verdict, could end up before the Supreme Court.
Dover, a rural, mostly blue-collar community of 22,000 that is 20 miles south of Harrisburg, had school board members willing to go to the mat over issue. But people here are well aware that they are only the excuse for a much larger showdown in the culture wars.
"It was just our school board making one small decision," Mrs. Hied said, "but it was just received with such an uproar."
For Mrs. Hied, a meter reader, and her husband, Michael, an office manager for a local bus and transport company, the Dover school board's argument - that teaching intelligent design is a free-speech issue - has a strong appeal.
"I think we as Americans, regardless of our beliefs, should be able to freely access information, because people fought and died for our freedoms," Mrs. Hied said over a family dinner last week at their home, where the front door is decorated with a small bell and a plaque proclaiming, "Let Freedom Ring."
But in a split-level house on the other side of Main Street, at a desk flanked by his university diplomas, Steven Stough was on the Internet late the other night, keeping track of every legal maneuver in the case. Mr. Stough, who teaches life science to seventh graders in a nearby district, is one of the 11 parents suing the Dover district. For him the notion of teaching "alternatives" to evolution is a hoax.
"You can dress up intelligent design and make it look like science, but it just doesn't pass muster," said Mr. Stough, a Republican whose idea of a fun family vacation is visiting fossil beds and natural history museums. "In science class, you don't say to the students, 'Is there gravity, or do you think we have rubber bands on our feet?' "
Evolution finds that life evolved over billions of years through the processes of mutation and natural selection, without the need for supernatural interventions. It is the foundation of biological science, with no credible challenges within the scientific community. Without it, the plaintiffs say, students could never make sense of topics as varied as AIDS and extinction.
Advocates on both sides of the issue have lined up behind the case, often calling it Scopes II, in reference to the 1925 Scopes Monkey Trial that was the last century's great face-off over evolution.
On the evolutionists' side is a legal team put together by the American Civil Liberties Union and Americans United for Separation of Church and State. These groups want to put intelligent design itself on trial and discredit it so thoroughly that no other school board would dare authorize teaching it.
Witold J. Walczak, legal director of the A.C.L.U. of Pennsylvania, said the plaintiffs would call six experts in history, theology, philosophy of science and science to show that no matter the perspective, "intelligent design is not science because it does not meet the ground rules of science, is not based on natural explanations, is not testable."
On the intelligent design side is the Thomas More Law Center, a nonprofit Christian law firm that says its mission is "to be the sword and shield for people of faith" in cases on abortion, school prayer and the Ten Commandments. The center was founded by Thomas Monaghan, the Domino's Pizza founder, a conservative Roman Catholic who also founded Ave Maria University and the Ave Maria School of Law; and by Richard Thompson, a former Michigan prosecutor who tried Dr. Jack Kevorkian for performing assisted suicides.
"This is an attempt by the A.C.L.U. to really intimidate this small-town school board," said Mr. Thompson, who will defend the Dover board at the trial, "because the theory of intelligent design is starting to gain some resonance among school boards across the country."
The defense plans to introduce leading design theorists like Michael J. Behe, a professor of biochemistry at Lehigh University, and education experts who will testify that "allowing students to be aware of the controversy is good pedagogy because it develops critical thinking," Mr. Thompson said.
The case, Kitzmiller et al v. Dover Area School District, will be decided by Judge John E. Jones III of the United States District Court, who was nominated by President Bush in 2002 and confirmed by a Senate vote of 96 to 0. The trial is expected to last six weeks and to draw news coverage from around the world.
The legal battle came to a head on Oct. 18 last year when the Dover school board voted 6 to 3 to require ninth-grade biology students to listen to a brief statement saying that there was a controversy over evolution, that intelligent design is a competing theory and that if they wanted to learn more the school library had the textbook "Of Pandas and People: the Central Question of Biological Origins." The book is published by an intelligent design advocacy group, the Foundation for Thought and Ethics, based in Texas.
Angry parents like Mr. Stough, Tammy Kitzmiller, and Bryan and Christy Rehm contacted the A.C.L.U. and Americans United. The 11 plaintiffs are a diverse group, unacquainted before the case, who say that parents, and not the school, should be in charge of their children's religious education.
Mr. Rehm, a father of five and a science teacher who formerly taught in Dover, said the school board had long been pressing science teachers to alter their evolution curriculum, even requiring teachers to watch a videotape about "gaps in evolution theory" during an in-service training day in the spring of 2004.
School board members were told by their lawyer, Mr. Thompson, not to talk to the news media. "We've told them, anything they say can be used against them," Mr. Thompson said.
The Supreme Court ruled in 1987 that teaching creation science in public schools was unconstitutional because it was based on religion. So the plaintiffs will try to prove that intelligent design is creationism in a new package. Richard Katskee, assistant legal director of Americans United, said the "Pandas" textbook only substituted references to "creationism" with "intelligent design" in more recent editions.
Mr. Thompson said his side would prove that intelligent design was not creationism because it did not mention God or the Bible and never posited the creator's identity.
"It's clear they are two different theories," Mr. Thompson said. "Creationism normally starts with the Holy Scripture, the Book of Genesis, then you develop a scientific theory that supports it, while intelligent design looks at the same kind of empirical data that any scientist looks at," and concludes that complex mechanisms in nature "appear designed because it is designed."
A twist in the case is that a leading proponent of intelligent design, the Discovery Institute, based in Seattle, removed one of its staff members from the Dover school board's witness list and opposed the board's action from the start.
"We thought it was a bad idea because we oppose any effort to require students to learn about intelligent design because we feel that it politicizes what should be a scientific debate," said John G. West, a senior fellow at the institute. However, Professor Behe, a fellow at the institute, is expected to be the board's star witness.
Parents in Dover appear to be evenly split on the issue. School board runoffs are in November, with seven candidates opposing the current policy facing seven incumbents. Among the candidates is Mr. Rehm, the former Dover science teacher and a plaintiff. He said opponents had slammed doors in his face when he campaigned and performed a "monkey dance" when he passed out literature at the recent firemen's fair.
But he agrees with parents on the other side that the fuss over evolution has obscured more pressing educational issues like school financing, low parent involvement and classes that still train students for factory jobs as local plants are closing.
"There's no way to have a winner here," Mr. Rehm said. "The community has already lost, period, by becoming so divided."

jeudi, septembre 08, 2005

Un programme, mais pour quoi faire ?

Nicolas Sarkozy a annoncé à La Baule toute une série de mesures qu’il serait absolument nécessaire de prendre pour sauver la France du déclin (réduire l’impôt, remplacer un fonctionnaire qui part à) la retraite sur deux…). Immédiatement les syndicats et la gauche sont montés au créneau. Mais, avant même de s’interroger sur le bien fondé de telle ou telle mesure, il est une question presque naïve que l’on a envie de poser. Ce programme a-t-il la moindre chance d’être un jour appliqué. Même dans l’hypothèse où Nicolas Sarkozy serait élu Président de la République, où il obtiendrait la majorité au parlement et serait en mesure de faire la politique qu’il souhaite, pourrait-il mettre en place ces politiques ? S’est-il une seconde interrogé sur la « faisabilité » (le mot est vilain, mais il exprime bien ce que je veux dire) de son projet ?

Un exemple parmi d’autres : réduire l’impôt, soit, mais sauf à revenir aux vieilles lunes de Laffer, il faudra réduire d’autant les dépenses, ce qui, l’actualité de ces jours-ci le montre une nouvelle fois, est toujours plus facile à dire qu’à faire.

Autre exemple : réduire le nombre de fonctionnaires ? Cela fait depuis longtemps partie des promesses électorales de la droite qui n’a jamais réussi à la mettre en œuvre. On devrait se demander pourquoi ? Est-ce parce que les syndicats de fonctionnaires sont prompts à descendre dans la rue comme on le dit trop souvent, est-ce parce les français rêvent tous de devenir fonctionnaires, comme on le dit également souvent ? N’est-ce pas, tout simplement, parce que la démographie de la fonction publique et la multiplicité des compétences qu’elle utilise rendent en pratique impraticable ce type de mesure (imaginez un instant que la démographie des gardiens de prison amène à de très nombreux départs dans les mois qui suivent l’arrivée de Nicolas Sarkozy à l’Elysée alors que celle de l’Education Nationale est plus favorable, mettra-t-il des professeurs de latin et d’allemand en surnombre dans les prisons ?).

On pourrait ainsi multiplier les exemples. 2007 est loin et l’on aimerait que les politiques se penchent un peu sur leur capacité à mener à bien leur programme, qu’ils ne se contentent pas de nous dire ce qu’il serait bon de faire mais qu’ils nous expliquent aussi comment ils comptent s’y prendre.

mardi, septembre 06, 2005

Le plomb dans l'essence ou les méfaits du droit de la propriété industrielle

Est-ce que nous devons le plomb dans l’essence, plomb dont on connaît les effets catastrophiques sur la santé humaine et sur l’environnement, au droit de la propriété industrielle ? C’est une thèse que développe Jamie Lincoln Kitman dans l’excellent article qu’il a publié en 2000 dans la revue américaine The Nation, et que les éditions Allia viennent de traduire et d’éditer en français sous le titre : L’histoire secrète du plomb.
L’histoire (abominablement résumée) est la suivante. Les industriels de l’automobile sont dans les années 20 à la recherche d’un additif à l’essence pour éviter que les moteurs ne produisent un cliquetis. Une solution s’impose alors, l’utilisation de l’éthanol (que l’on a repris depuis), mais l’éthanol pose un double problème économique :
- sous-produit de l’agriculture , il peut être fabriqué par n’importe qui et ne peut être breveté. Il échappe en d’autres mots au contrôle de l’industrie,
- utilisé en grande quantité dans les carburants, il fait une concurrence directe aux produits pétroliers.
Pétroliers et constructeurs automobiles partent donc à la recherche d’un adjuvant à l’essence qu’ils puissent contrôler (c’est-à-dire breveter et dont la fabrication demande des investissements industriels). C’est le cas du PTE ou tétraéthylplombane dont un de leurs chercheurs découvre les propriétés anti-détonantes en 1921 et que DuPont qui contrôle à l’époque la General Motors met aussitôt en production alors même que ses dirigeants (des courriers en attestent) sont parfaitement informés de sa toxicité).
Si cette thèse exacte, elle met en évidence une des (nombreuses) limites de la propriété industrielle : elle fait préférer un produit qui exigent un processus industriel complexe (qui se prêtent donc à une appropriation par des groupes industriels) à des produits plus simples qui peuvent être fabriqués dans des unités plus petites avec des procédés banals.
J’imagine que si l’on recherchait un peu dans l’histoire des techniques on trouverait d’autres exemples de ce même phénomène. Ce serait à vérifier, mais je me demande si l’abandon dans les années 70 des procédés analogiques (hydrauliques…) au profit de procédés numériques dans les industries de la mesure ne relève pas du même mécanisme.

samedi, septembre 03, 2005

Rousseau avait tout bon

On croyait la théorie de l'état de nature de Rousseau un peu démodée. Et bien non. C'est tout le contraire. C'est ce qui ressort de l'excellent article de Jared Daimond sur les travaux récents des paléontologues et des paléopathologistes qui se sont intéressés à la naissance de l'agriculture. Nos ancètres chasseurs et cueilleurs étaient infiniment plus heureux, en meilleure santé que leurs descencants devenus cultivateurs. Un nourriture plus riche et plus variée, des ressources plus régulières (pas de famine par destruction d'une récolte), moins d'épidémies, moins de maternités pour les femmes, plus de loisirs, xdes exercices plus variés… Ils avaient tout pour être plus heureux. D'auatnt qu'avec l'agriculture, comme le disait Rousseau sont arrivés les clotures (souvenez-vous du passage sur la naissance de la propriété), les inégalités, la domination des hommes sur les femmes…
Cet article qui mérite vraiment d'être lu date de 1987 a été ressorti par un économiste, Brad de Long, pour enseigner à ses étudiants le modèle du malthusianisme.