Dans l'un de ses derniers posts, l'excellent Arthur Goldhammer, s'en prend à Jean-François Coppé qu'il avoue ne pas aimer, sentiment que je comprends d'autant mieux que je le partage même si ce n'est pas pour les mêmes raisons. Sa description du patron de l'UMP, "a corporate lawyer with the look of a high-pressure, low-ethic used car salesman" souligne le coté populiste du personnage. Ce coté est certainement détestable mais ce qui, personnellement, me met le plus mal à l'aise est le hiatus entre les politiques que préconise, soutient ou tolère Copé et son histoire personnelle telle que la raconte Wikipedia.
"Aîné d'une famille de trois enfants, Jean-François Copé est le fils de Monique Ghanassia, originaire d'Algérie, et du professeur Roland Copé, chirurgien gastro-entérologue proctologue d'origine juive roumaine. Du côté paternel, son grand-père Marcu Hirs Copelovici, fils de Copel et Zleta, originaires de Bessarabie, est un médecin né à Iaşi dans l'est de la Roumanie au début du XXe siècle. Fuyant l'antisémitisme de son pays, il émigre à Paris en 1926. Devenu Marcel Copé, il se marie peu après avec Gisèle Lazerovici, fille de Ghidale Lazerovici, comptable. En octobre 1943, le couple échappe avec ses deux enfants à la rafle d'Aubusson (le père de Jean-François Copé a alors 13 ans) en trouvant refuge chez M. et Mme Leonlefranc, faits par la suite Justes. Jean-François Copé fait de cet évènement familial un des motifs profonds de son engagement politique. Du côté maternel, son grand-père Ismaël André Ghanassia, fils de Moïse Ghanassia et Djouhar Soussi, originaires de Miliana, est avocat à Alger. Son épouse, Lise Boukhabza, est la petite-fille d'un rabbin originaire de Tunisie, et d'une mère originaire de Tétouan au Maroc. André Ghanassia, son épouse et leurs trois enfants, dont Monique, quittent Alger pour la métropole dans les années 1950, peu après les débuts de la guerre d'Algérie."
Comment peut-on lorsque l'on est héritier de cette histoire justifier les politiques à l'égard des Roms menées par Nicolas Sarkozy et son gouvernement? Cette histoire familiale lui imposait de se dresser contre Guéant et ses politiques discriminatoires et xénophobes. On peut être de droite sans être un salaud. Je crains que Copé soit les deux.
"Aîné d'une famille de trois enfants, Jean-François Copé est le fils de Monique Ghanassia, originaire d'Algérie, et du professeur Roland Copé, chirurgien gastro-entérologue proctologue d'origine juive roumaine. Du côté paternel, son grand-père Marcu Hirs Copelovici, fils de Copel et Zleta, originaires de Bessarabie, est un médecin né à Iaşi dans l'est de la Roumanie au début du XXe siècle. Fuyant l'antisémitisme de son pays, il émigre à Paris en 1926. Devenu Marcel Copé, il se marie peu après avec Gisèle Lazerovici, fille de Ghidale Lazerovici, comptable. En octobre 1943, le couple échappe avec ses deux enfants à la rafle d'Aubusson (le père de Jean-François Copé a alors 13 ans) en trouvant refuge chez M. et Mme Leonlefranc, faits par la suite Justes. Jean-François Copé fait de cet évènement familial un des motifs profonds de son engagement politique. Du côté maternel, son grand-père Ismaël André Ghanassia, fils de Moïse Ghanassia et Djouhar Soussi, originaires de Miliana, est avocat à Alger. Son épouse, Lise Boukhabza, est la petite-fille d'un rabbin originaire de Tunisie, et d'une mère originaire de Tétouan au Maroc. André Ghanassia, son épouse et leurs trois enfants, dont Monique, quittent Alger pour la métropole dans les années 1950, peu après les débuts de la guerre d'Algérie."
Comment peut-on lorsque l'on est héritier de cette histoire justifier les politiques à l'égard des Roms menées par Nicolas Sarkozy et son gouvernement? Cette histoire familiale lui imposait de se dresser contre Guéant et ses politiques discriminatoires et xénophobes. On peut être de droite sans être un salaud. Je crains que Copé soit les deux.
4 commentaires:
Je ne savais pas tout ça. Je l'ajoute à mes raisons pour ne pas l'aimer.
Oui ben vous êtes une bande de gauchistes sectaires
Bonjour. Je n'apprécie rien chez M. Copé, mais je suis un peu surpris par la violence de l'épithète. Le lien avec l'histoire de nos origines ne garantit pas grand chose, ni positivement, ni négativement. Je vous soumets ces quelques lignes de Mahmoud Darwich qui m'ont ébloui dans ma réflexion à propos de mémoire et transmission : « L’identité est ce que nous laissons en héritage, non ce dont nous héritons ; ce que nous inventons, non ce dont nous nous souvenons. Elle est la corruption du miroir qu’il nous faut briser chaque fois que l’image nous plait.»
Mahmoud Darwich
secozinCe post démontre si besoin en était qu'on peut aussi être philosophe et très con...
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