Ainsi, les grèves seraient devenues invisibles en France?
La nouvelle petite phrase de Nicolas Sarkozy a fait l'effet d'un chiffon rouge agité devant les syndicats et les partis de gauche qui sont aussitôt, comme on pouvait s'y attendre, montés au créneau pour dénoncer la provocation, donnant ainsi à ce qui aurait pu ne passer que pour forfanterie de congrès UMP une audience inespérée.
Plus qu'une provocation, je vois dans cette phrase la deuxième étape d'une opération de communication qui vise à convaincre les Français, et d'abord, les électeurs de droite, que les réformes cela marche. Cela a commencé avec les déclarations de François Fillon, auxquelles on a peu prêté attention, sur le changement de climat idéologique en France. Invité de France Info début mai, le Premier ministre a affirmé avoir "une très importante satisfaction, c'est d'avoir fait changer la nature des débats dans notre pays" en un an au pouvoir. Il s'est aussi félicité d'avoir "emmené les Français sur le terrain idéologique" de la droite.
Cette petite phrase sur les grèves s'inscrit dans la suite et on peut parier qu'elle sera suivie de plein d'autres conçues pour faire passer l'idée dans l'opinion que malgré les mauvais sondages et les difficultés Nicolas Sarkozy poursuite son programme et qu'il réussit. Vrai? Faux? Peu importe. L'essentiel est que le Français le croient.
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