lundi, décembre 20, 2010

La neige, révélateur…

J'ai passé hier quatre heures à Londres à attendre pour prendre un Eurostar qui n'avait plus rien d'un train à grande vitesse. J'ai passé la semaine dernière trois heures dans des trains, des autobus pour aller d'Haarlem à Amsterdam (20 kilomètres). Une neige, deux pays, mais bien des similitudes. Dans les deux cas, j'ai observé :
- le même manque crucial d'informations, le pompon allant aux chemins de fer néerlandais dont les écrans continuaient d'afficher des trains alors que ceux-ci ne partaient plus depuis une bonne heure. Au moins Eurostar parle à Londres deux langues mais son français est à peu près incompréhensible,
- le manque criant voire l'absence de personnel : je n'ai pas vu un seul agent dans les gares d'Amsterdam et d'Haarlem ; à Londres, il n'y avait que des agents de sécurité débordés et des policiers,
- l'absence totale de coordination entre les différents opérateurs. A Londres, la queue était remplie de gens qui avaient manqué leur avion, qui n'avaient pas de billets : ils se sont faits refouler après plusieurs heures d'attente,
- l'inanité des services internet dont les messages lénifiants n'incitaient pas à retarder son départ,
- l'indifférence au confort des passagers : est-il donc si difficile d'offrir une tasse thé ou de café à des gens qui attendent dans le froid?
- le respect scrupuleux des règles tarifaires : des enfants pouvaient se geler dans la queue, pas question de leur permettre d'emprunter le couloir réservé aux premières classes.

PS. Oh J'oubliais : le train Londres Paris n'était pas plein. Il y avait quelques places vides (sans doute des places réservées pour des voyageurs qui devaient monter à Asford et qui ont au dernier moment annulé leur départ).

2 commentaires:

Anonyme a dit…

et oui, finalement les forces naturelles sont plus fortes que la volonté de domestiquer le monde de l'urbain post-moderne cosmopolite, c'est bon signe.

D. Gator a dit…

Révélateur de quoi?
Sinon de cette incapacité à accepter qu'on ne peut pas toujours dompter la nature (sans mentionner le fait que si elle est de plus en plus indomptable, c'est surtout à cause des hommes).