On sait que Nicolas Sarkozy cite régulièrement François Mitterand, qu'il s'en est à plusieurs reprises inspiré et souvent se mesure à lui. Il semble qu'il ait choisi de copier la manière dont celui-ci avait su, avec la complicité de quelques intellectuels dont Marguerite Duras et Michel Butel de l'Autre Journal, reconquérir la sympathie d'électeurs qui l'avaient abandonné. Cela s'était fait par petites touches, en se promenant dans Paris, en recevant beaucoup, en séduisant ses interlocuteurs. Si l'on en croit l'article que publie dans Le Monde ce soir Tahar Ben Jelloun (Un Président heureux) Nicolas Sarkozy a choisi de faire de même en recevant régulièrement des intellectuels à sa table. Il leur parle de cinéma, de littérature, démentant sa réputation d'inculture. L'effet est garanti : l'intellectuel invité, flatté et bien nourri, ne peut que dire sa surprise. Et comme personne ne lui demande rien, il le fait à sa manière sans rien cacher de ses désaccords, mais ce n'en est que mieux. Non seulement, le Président offre de bons vins, rit à table et parle des films qu'il aime mais il est en plus tolérant. A dire vrai, personne ne l'a jamais pris pour un tyran, mais peu importe…
Cela suffira-t-il à remonter la pente? Mitterand avait, dans sa reconquête des coeurs, un excellent allié : un Jacques Chirca agressif et inquiétant. Qui peut dire que François Hollande, Martine Aubry ou Dominique Strauss-Khan le sont le moins du monde?
Cela suffira-t-il à remonter la pente? Mitterand avait, dans sa reconquête des coeurs, un excellent allié : un Jacques Chirca agressif et inquiétant. Qui peut dire que François Hollande, Martine Aubry ou Dominique Strauss-Khan le sont le moins du monde?
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