Il ne se passe (ou presque pas) de semaine sans que l'on apprenne que Nicolas Sarkozy (ou sa femme) s'est porté partie civile dans une affaire. Aux dernières nouvelles, il a porté plainte à l'occasion de la publication des "carnets secrets" d'Yves Bertrand.
Ce coté plaideur est inédit. Jamais aucun de ses prédécesseurs ne s'était lancé dans ce genre d'aventure qui en dit beaucoup sur sa psychologie :
- sur son incapacité à jeter la rancune à la rivière, comme on le voit dans l'affaire Villepin. Maintenant qu'il est élu, ne pourrait-il pas oublier ces batailles d'hier? Il aurait tout à y gagner, mais non, il continue au risque de réveiller chez ses anciens adversaires mauvais souvenirs et amertume ;
- sur son indifférence à l'égard des principes élémentaires d'une bonne gestion. Président de la République, il se met à chaque fois en situation de conflit d'intérêt, au risque de se retrouver un jour devant une véritable difficulté politique ;
- sur sa mauvaise maîtrise du temps. François Mitterrand disait qu'il fallait savoir donner du temps au temps, Nicolas Sarkozy semble ne pas avoir compris que le temps de la justice n'est pas celui des médias : des affaires qui auraient été depuis longtemps oubliées (comme celle de Villepin) reviennent régulièrement à la surface à cause (ou grâce, c'est selon) son action judiciaire ;
- sur sa capacité à se mettre en danger (que l'on appellera, selon les cas, inconscience ou jeu avec le diable) : parce qu'après tout, il peut aussi perdre ses procès.
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