Je ne m'autoriserai pas à dire quoi que ce soit de ce qui se passe en Egypte et en Tunisie tant mon ignorance des mouvements sociaux dans ces deux pays est abyssale mais je reste tout de même frappé par leur réception chez nous. Nous sommes heureux, et c'est bien naturel, de ces batailles pour la démocratie, nous sommes également contents, malgré les inquiétudes affichées par tant et tant d'observateurs auto-proclamés experts du monde arabe, de voir d'autres voix que celles de l'Islam radical s'exprimer dans ces pays, mais il y a plus que cela, il y a ce que j'appellerai le plaisir de la révolution. Une révolution qui ne nous coûte pas grand chose bien sûr, cela se passe si loin, mais qui nous met de bonne humeur. Est-ce que nous rêverions, comme le suggère Mélenchon, de descendre dans la rue? est-ce que nous aimerions nous aussi faire la révolution?
J'étais hier avec quelques amis qui n'ont pas tous connu mai 1968 et qui me disaient : "Enfin le retour des années 60, ce goût de la liberté, de l'audace. On en a fini, grâce aux Tunisiens et aux Egyptiens avec ces années, que dis-je ces décennies des langues de bois!"
Ils ont pris du ventre et pensent, pour certains à leur retraite et à leurs petits-enfants, mais ils en ont envie de la révolution, d'une révolution douce faite par d'autres qui prennent les risques, bien sûr… mais révolution tout de même.
Je me demande et j'aimerais qu'Arthur Goldhammer, ce si fin observateur des opinions des deux rives de l'Atlantique, nous le dise : est-ce vraiment fantaisie française ou rencontre ailleurs, chez lui aussi, cette espèce de parfum de liberté que nous apporte la jeunesse arabe?
J'étais hier avec quelques amis qui n'ont pas tous connu mai 1968 et qui me disaient : "Enfin le retour des années 60, ce goût de la liberté, de l'audace. On en a fini, grâce aux Tunisiens et aux Egyptiens avec ces années, que dis-je ces décennies des langues de bois!"
Ils ont pris du ventre et pensent, pour certains à leur retraite et à leurs petits-enfants, mais ils en ont envie de la révolution, d'une révolution douce faite par d'autres qui prennent les risques, bien sûr… mais révolution tout de même.
Je me demande et j'aimerais qu'Arthur Goldhammer, ce si fin observateur des opinions des deux rives de l'Atlantique, nous le dise : est-ce vraiment fantaisie française ou rencontre ailleurs, chez lui aussi, cette espèce de parfum de liberté que nous apporte la jeunesse arabe?
2 commentaires:
Voici, cher Bernard:
http://artgoldhammer.blogspot.com/2011/02/revolution.html
Merci, cher Arthur, de ce commentaire d'une grande richesse…
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