660 000€. C'est, d'après Marianne (repris par d'autres journaux dont le Nouvel Obs et confirmé par le principal intéressé) le montant du redressement que l'administration fiscale a imposé en mai dernier à Stéphane Richard, quelques jours avant sa nomination comme directeur de cabinet de Christine Lagarde.
Scandale? Il ne semble pas que cela en prenne l'allure. Reste que l'on peut se poser quelques questions :
- est-il, d'abord, "sain" (et j'emploie un euphémisme) de nommer à un poste aussi stratégique au Ministère de l'économie et des finances quelqu'un qui a triché et tout fait, pendant plusieurs années, pour échapper à l'impôt? Ne vaudrait-il pas mieux nommer quelqu'un qui ait fait preuve, dans sa vie personnelle et professionnelle, d'un minimum d'éthique et qui se soit imposé le respect des règles même lorsque celles-ci sont douloureuses?
- qu'est-ce qui peut inciter quelqu'un capable de gagner des sommes qui autorisent ces tricheries à prendre un poste qui rapporte somme toute assez peu? Difficile de ne pas voir les risques de dérives (corruption sous soutes ses formes) que ce type de nomination peut entraîner ;
- comment éviter les conflits d'intérêt (et Marianne suggère qu'il y en a eu un) ;
- quel sens peuvent enfin avoir les difficultés quotidiennes des Français moyens pour des gens capables de payer 660 0000€ en redressement fiscal?
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