J'aimerais parler d'autre chose (et je le fais, puisque j'ai ce matin, à la radio, parlé du désir d'enfants et du pétrole), mais Nicoals Sarkozy est tellement présent dans les médias et de manière si provocante qu'il est difficile de rester silencieux. Cette fois-ci ce sont les marins-pêcheurs.
Disons-le tout de suite : aller sur le terrain ne manque pas de panache. C'est courageux, mais c'est aussi dangereux. On risque à tout moment les dérapages, les postures viriles façon bagarres d'ivrognes ou, si l'on est plus indulgent, cour d'école (viens te battre si tu as le courage) qui n'ont pas manqué. Et à quoi bon ces positions ultra-viriles si c'est pour, en définitive, céder aux revendications? Voire, comme cela s'est produit cette fois-ci faire pire : insulter l'avenir.
Car si l'on y regarde de près, c'est bien de cela qu'il s'agit. Non seulement, on ne fait pas confiance au marché (après tout, si le prix du gazole augmente, le prix du poisson devrait suivre), mais on imagine des solutions qui coûtent cher (21 millions d'euros par trimestre, ce qui doit représenter des tonnes de gazole) et qui sont dangereuses. Pourquoi exonérer totalement de charges sociales les marins-pêcheurs et pas, demain, n'importe quelle catégorie en proie à des difficultés? J'imagine assez bien les taxis, les transporteurs, les artisans, les commerçants, tous ceux qui utilisent des produits pétroliers se dire : "et pourquoi pas moi?"
Et comme ces charges sont des cotisations sociales, qui servent à financer l'assurance maladie, l'assurance vieillesse, l'allocation chômage… il faudra bien que quelqu'un paie. Mais qui? Les particuliers avec la TVA sociale? ou les allocataires avec des baisses de prestations?
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