Nicolas a réussi à se détacher de son image de bling-bling. Ce ne fut pas sans mal, mais c'est fait. Voilà que lui colle à la peau une nouvelle image pas beaucoup plus aimable : celle du Président qui utilise les moyens de l'Etat pour satisfaire son ambition ou les intérêts de ses proches, famille, amis…
On l'a compris, je parle de l'affaire corse, du limogeage du responsable de la sécurité en Corse, après l'occupation de la villa de Christian Clavier. Ce n'est pas la première fois, on se souvient du scooter de son fils, des nominations à TF1 et dans le groupe Lagardère, mais jusqu'à présent, on était dans le soupçon. Cette fois-ci, c'est clair : l'Elysée assume et le dit haut et fort.
Les avocats de Nicolas Sarkozy diront qu'il n'est pas le premier, qu'il a le mérite de ne pas se cacher. Sans doute, mais comment ne pas voir le risque politique qu'il prend. Ces comportements :
- créent un sentiment d'injustice chez les citoyens qui ne sont pas si bien traités,
- rappellent de mauvais souvenirs, de l'Etat-RPR aux gendarmes affectés à la protection de Mazarine,
- suscitent l'agacement des fonctionnaires de police et de leurs syndicats jusqu'alors bien disposés à son égard,
- créent le soupçon même là où il n'y a pas eu intervention.
Peut-être finira-t-il, comme pour le bling-bling, à entendre ses collaborateurs que l'on devine mal à l'aise. Mais d'ici là combien de nouvelles affaires du même type?
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