42 voix, pas plus pour séparer Martine Aubry de Ségolène Royal. C'est peu, trop peu pour dire que l'une l'a vraiment emporté sur l'autre. Surtout si le recompte des voix et les corrections des petites tricheries (petites mais inadmissibles, que dis-je? intolérables dans un parti qui prône la démocratie) font apparaître un écart plus serré encore. C'est un cas de figure rare en démocratie, du fait même de la loi des grands nombres, mais pas impossible. Que faire dans ce cas? Pour dire vrai, on n'en sait rien. Nous n'avons, à ma connaissance, aucun exemple d'une situation comparable, aussi embrouillée. Ce qui pourrait donner aux socialistes l'occasion de montrer leur intelligence politique, si intelligence politique ils ont vraiment…
On peut penser à une alliance des deux candidates pour réformer le parti avec remise à plus tard de la nomination du candidat à la présidentielle avec des primaires à l'américaine.
On pourrait également imaginer un partage des rôles, à l'une la candidature, à l'autre le secrétariat, mais les ambitions de l'une et l'autre étant ce qu'elles sont, c'est peu probable.
On pourrait encore envisager la nomination d'un troisième larron qui aurait l'assentiment des deux candidates -un Benoit Hamon pourrait faire l'affaire-, avec pour mission de réformer profondément les statuts du parti et son mode désignation du candidat aux prochaines présidentielles laissant aux deux dames du PS le soin de porter les coups contre Sarkozy et de construire un programme pour la gauche.
Si le PS veut sortir du gépier dans lequel ses militants l'ont mis, il a falloir qu'il fasse preuve d'imagination.
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