Ségolène a-t-elle eu raison ou tort? Le tir ciblé de la droite, la gêne de la gauche après ses dernières frasques, je veux dire cette demande de pardon à Zapatero, pourraient faire penser qu'elle est allée, cette fois-ci, un peu trop loin. Il est vrai qu'elle a tiré tellement plus vite que son ombre qu'elle s'est mépris sur le sens de la phrase de Nicolas Sarkozy. Et, cependant… je me demande si tout cela ne participe pas d'une stratégie que j'appellerais de Saint-Sébastien, ce saint, patron des archers et de quelques autres dont les homosexuels, que l'on connaît pour ses représentations, nu, beau, le corps transpercé de flèches qui ne l'ont cependant pas tué (il est mort quelques temps plus tard lapidé). Parce qu'in fine Ségolène ressort victime de cette passe d'armes et mieux encore révélatrice des faiblesses du camp d'en face, de la grossièreté inimaginable de Frédéric Lefebvre (comment un Président de la République peut-il s'acoquiner avec pareil voyou?), mais aussi de la lâcheté insigne des socialistes (comment peuvent-ils laisser la majorité l'insulter ainsi sans protester?).
Je ne suis pas sûr qu'elle-même s'en sorte indemne, du moins vit-elle toujours et a-t-elle réussi à faire de la négligence de Sarkozy (parce qu'il en s'agit en réalité que de cela) un fait politique grave. Ce n'est pas rien.
1 commentaire:
"comment un Président de la République peut-il s'acoquiner avec pareil voyou?"
Parce que qui se ressemble s'assemble?
Ce qui me choque le plus chez Lefebvre, ce n'est pas qu'il soit le copain du Président (ça, ça ne me surprend pas une seule seconde), ce n'est même pas ses propos à proprement parler, c'est l'impunité avec laquelle il répand tout son fumier et l'absence de réaction de la classe et politique et journaliste (voire judiciaire, il y en a qui ont pris des procès en diffamation pour moins que ça).
Un signe des temps, malheureusement.
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