Martine Aubry vient donc de se lancer dans la course, à sa manière, pas très flamboyante, un peu maladroite, mais solide. Les sondages nous disent qu'elle a rattrapé son retard sur François Hollande. Elle le talonne, nous dit Le Monde. Mais les sondages ne sont qu'un élément d'informations parmi d'autres. Google trends, un outil de Google qui mesure le nombre de requêtes réalisées sur le moteur de recherche éclaire son image d'une toute autre manière.
Elle y devance systématiquement son adversaire, ce qui est à première vue surprenant. Un moteur de recherches étant en général utilisé pour recueillir des informations sur un concept, un événement, une personne, cet intérêt suggère qu'elle intrigue. On sollicite son avis plus que celui de son adversaire mais on ne sait non plus vraiment qui elle est. Elle intéresse mais reste mal connue, son image est floue, contradictoire. Il y a, d'un coté, la dame des trente-cinq heures jugée inflexible voire ringarde (ce qu'elle ne fut pas, soit dit en passant), et, de l'autre, le maire de Lille réélue avec 60% des voix par des citoyens enchantés de son travail, de sa proximité ; d'un coté, la secrétaire générale qui a obtenu son poste au terme d'elections contestées et contestables et, de l'autre, la secrétaire générale qui remet le PS au travail. Quoique feutrée, la campagne des primaires devrait l'aider à préciser cette image.
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