J'ai depuis longtemps le sentiment (c'est plutôt une intuition) qu'une protection trop féroce de la propriété intellectuelle va à l'encontre de la liberté d'expression. En voici une nouvelle illustration, extraite d'une interview d'Elmore Leonard, un auteur de romans policiers, publiée dans la dernière livraison de Time (celle datée du 20 juin 2005). Le journaliste lui demande pourquoi il n'a pas un personnage récurrent, à la Philip Marlowe.
Sa réponse : "Je pense qu'il m'ennuierait vite. Après que j'aie vendu City Primeval à United Artist, j'ai utilisé le même personnage dans le livre suivant et mon agent m'a dit : "il faut changer son nom parce que United Artist en est propriétaire et si nous lui vendons pas ce nouveau livre, on ne pourra pas le vendre à d'autres." Alors j'ai changé son nom et allégé sa moustache."
Qu'ajouter à cela? Sinon que cela apporte un peu plus d'eau à mon moulin?
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