Il y quelques jours, je rendais compte ici même du livre d'Alain Badiou, De quoi Sarkozy est-il le nom?, succès de librairie dans lequel le philosophe s'interrogeait sur le pétainisme transcendental de Nicolas Sarkozy. Formule qu'il a utilisée à plusieurs reprises à la télévision sans être le moins du monde inquiété. Tout le monde n'a pas cette chance. Rue 89 nous indique qu'un militant de la CNT qui parlait de pétainisme dans un courrier à Claude Guéant du temps où Nicolas Sarkozy était ministre de l'intérieur est aujourd'hui poursuivi en justice, par le Président, pour outrage.
J'imagine qu'il ne s'agit que d'un geste d'intimidation lancé à l'égard d'un contestataire qui dérape, mais ne serait-il pas temps de supprimer cette notion même d'outrage au chef de l'Etat qui ne grandit jamais ceux qui l'utilisent? Lorsque l'on parle de De Gaulle et de sa grandeur, je me souviens toujours de ce jeune homme condamné à quelques jours de prison dans les années 60 pour avoir écrit sur un mur "De Gaulle, salaud" et je ne peux m'empêcher de penser que cette condamnation insignifiante (encore que…) met une ombre déplaisante sur le"grand homme".
1 commentaire:
visage indéfendable de l'autorité stricto sensu, l'image d'un chef d'état reste par essence celle de l'autorité et de ces déclinaisons habituelles (autoritarisme, autocrate etc.). Pétain était chef de l'état. Sarkosy l'est. L'autorité n'étant plus ce qu'elle était, où commence et s'arrête la comparaison ? A mon avis à la fonction. Et cela suffit grandement à discréditer l'une et l'autre des parties.
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