samedi, février 09, 2008

Sarkozy ; cherche Ségolène désesperément

L’absence de leader à gauche, le silence du PS que la presse dénonce à longueur de colonnes ont sans doute contribué à la chute vertigineuse de Nicolas Sarkozy dans les sondages. S’il avait eu en face de lui un(e) adversaire de sa taille, plusieurs des facteurs qui ont contribué à ce dérapage dans l’opinion lui auraient été épargnés :

- les élus de l’UMP, ses ministres auraient serré les rangs autour de lui. Leurs réponses aux aux attaques de la gauche auraient caché, masqué leurs divergences, mis en au second plan plusieurs des faiblesses du Président. On aurait oublié, ou négligé, son coté bling bling au profit de ses résultats, du traité européen, notamment, dont on aurait beaucoup plus parlé.

- ses électeurs auraient fait de même, gardant pour eux leur déception,

- quant aux journalistes ils se seraient rangés dans leur camp, ceux de droite évitant les critiques trop frontales.

Faute d’un adversaire bien identifié, les critiques se sont libérés, ils sont partout, chez les amis comme chez les autres. Et pas moins cruels chez les plus proches. Ce qui rend beaucoup plus compliquée la riposte. Faut-il s’en prendre aux ministres qui ruent dans les brancards? aux députés qui boudent? aux journalistes qui font circuler des bruits peu aimables? Nicolas Sarkozy a choisi de répondre à tous les coups. Il ne peut sans doute pas faire autrement, mais à tirer ainsi sur tous les buissons qui bougent, l’artilleur épuise ses munitions, donne le sentiment de perdre son sang froid et ajoute de l’eau au moulin des critiques qui s’interrogent sur sa dimension d’homme d’Etat.

Beaucoup disent déjà qu'il aura du mal à rebondir. Qu’il est, pour reprendre une expression que j’ai entendue dans la bouche d’un de ses électeurs, “carbonisé”. C’est sans doute aller un peu vite en besogne. Mais il aura du mal à se reconstruire sans le soutien d’un adversaire qui soude autour de lui ses amis, les aide à hiérarchiser ses priorités, à donner du sens à une action que plus personne ne comprend bien. Vu l’état du PS, ce n’est pas pour demain.

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