La condamnation de la pédophilie paraissait affaire entendue. Elle est devenue objet de débat d'une manière étrange, véhémente, compliquée comme le montre ce dialogue étonnant entre Alain Finkielkraut et Yves Michaud sur France Inter à propos de l'affaire Polanski où l'on entend l'un de nos "imprécateurs" préférés s'interroger sur l'âge auquel on cesse d'être enfant (la jeune fille l'était-elle encore à treize ans…), sur ce qu'est un viol (la jeune fille avait une vie sexuelle active…), sur l'amalgame que l'on peut faire entre Outraux et une soirée un peu arrosée à Hollywood…
L'affaire Mitterrand donne, par ailleurs, l'occasion de réflexions qui tournent de questions voisines, comme dans ce commentaire sur le site d'Art Goldhammer où l'on peut lire ce qui sonne comme une évidence : "there is probably not a colonel in the French army who has not indulged in some questionable sexual escapade abroad. Even the supposedly "puritanical Americans" tend to run wild when serving abroad." et "I have spent enough time in the Third World to know that, for me, the unconscionable thing is the way in which the juxtaposition of wealth and abject poverty at once creates temptations and opportunities and subdues moral compunctions."
Au delà du corporatisme des élites qu'elles révèlent (mais ce n'est pas une surprise), ces affaires jettent un coin dans le consensus sur la pédophilie qui nourrit tant de propositions sur la censure sur internet et l'aggravation des peines. C'est sans doute ce qu'on en retiendra.
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