Le petit Journal de Canal Plus s’est amusé à comparer le premier discours de François Hollande dans sa campagne pour la candidature aux prochaines élections présidentielles à un discours que Nicolas Sarkozy a donné en 2007. Ses journalistes ont, naturellement, insisté sur les ressemblances : mêmes références, mêmes accents, presque les mêmes mots. C’était cruel et… désespérant.
François Hollande est un homme de qualité, il a du talent, des idées, il connaît les dossiers, sait rire et est ouvert aux idées des autres. Il y avait certainement plein de choses intéressantes dans son discours mais quelle idée de reprendre, pour structurer une campagne cette vieille idée du rêve? Non seulement cela montre un défaut d’imagination mais, plus grave, une mécompréhension de ce qu’attendent les électeurs. Nous ne voulons pas qu’on nous fasse rêver. A quoi d’ailleurs pourrions nous rêver?
Nous n'avons que faire de rêves. Nous voulons que l’on nous rende confiance dans l’avenir, dans notre société, dans nos chances de rester une grande puissance (nous ne voulons pas rêver d’en être une, non, plus simplement croire que c’est encore possible), dans notre possibilité d’agir, via la politique, sur l’économie, de contrôler nos vies… C’est à cette condition que nous aurons envie de retourner aux urnes parce que nous aurons le sentiment que nous pourrons, par nos votes, contrôler ce qui compte : l’économique et le social, alors que nous avons le sentiment que les décisions qui comptent, celles qui ont un impact sur nos vies de tous les jours sont prises ailleurs, loin par des gens sur lesquels nous n’avons aucun moyen d’action. Nous voulons que l’on nous rende confiance pas que l’on nous fasse rêver.
François Hollande est un homme de qualité, il a du talent, des idées, il connaît les dossiers, sait rire et est ouvert aux idées des autres. Il y avait certainement plein de choses intéressantes dans son discours mais quelle idée de reprendre, pour structurer une campagne cette vieille idée du rêve? Non seulement cela montre un défaut d’imagination mais, plus grave, une mécompréhension de ce qu’attendent les électeurs. Nous ne voulons pas qu’on nous fasse rêver. A quoi d’ailleurs pourrions nous rêver?
Nous n'avons que faire de rêves. Nous voulons que l’on nous rende confiance dans l’avenir, dans notre société, dans nos chances de rester une grande puissance (nous ne voulons pas rêver d’en être une, non, plus simplement croire que c’est encore possible), dans notre possibilité d’agir, via la politique, sur l’économie, de contrôler nos vies… C’est à cette condition que nous aurons envie de retourner aux urnes parce que nous aurons le sentiment que nous pourrons, par nos votes, contrôler ce qui compte : l’économique et le social, alors que nous avons le sentiment que les décisions qui comptent, celles qui ont un impact sur nos vies de tous les jours sont prises ailleurs, loin par des gens sur lesquels nous n’avons aucun moyen d’action. Nous voulons que l’on nous rende confiance pas que l’on nous fasse rêver.
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