Tous les commentateurs insistent sur la dimension raciste, antisémite (indéniable!) de ces meurtres, mais ce qui frappe et touche le plus, ce que l'on retient d'abord, ce sont ces meurtres d'enfants exécutés de sang-froid qui réveillent, pour moi au moins, le souvenir de la tuerie d'Auriol en 1981. Il n'y a aucun rapport, juste cette sidération devant des actes qu'aucune haine ne peut expliquer. Seule une rationalité folle peut justifier ces crimes insensés. Dans le cas d'Auriol, il fallait éliminer un témoin, dans celui-ci, on ne sait, mais il y a derrière tout cela un projet, un message. Ce tueur a quelque chose à nous dire, quelque chose que nous sommes, et c'est une chance, incapables de comprendre, de saisir, d'imaginer. Il aurait pu écrire un tract que personne n'aurait lu, il a préféré utiliser des armes. Bien loin d'être fou, comme on nous le dit, il est formidablement sérieux et sans doute très ennuyeux.
Nous ne comprenons toujours pas ce qu'il veut, nous ne le comprendrons sans doute jamais, mais nous pleurons avec les parents des enfants, les familles des soldats…
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