Que dire de cette longue soirée, commencée par de longs développements du Président sortant sur ses difficultés familiales, presque indécentes, disons plutôt gênantes, suivie par des échanges avec des journalistes plus incisifs que d'ordinaire, et par un débat qui fut, pour l'essentiel, à l'avantage de Laurent Fabius, avec ce moment délicieux sur Tartuffe, le normalien renvoyant son interlocuteur, condamné à dire, de manière un peu puérile qu'il l'avait lue lui aussi (mais Nicolas Sarkozy fit ce soir, à plusieurs reprises puéril), à cette lettre sur la comédie de l'imposteur qui la précède? Qu'en dire donc, sinon que Nicolas Sarkozy fut à plusieurs reprises inutilement agressif et que François Hollande a eu raison d'envoyer au front Laurent Fabius dont l'élégance, la culture et la distance tranchaient avec la brutalité d'un adversaire qui fit, ce soir, étrangement, aussi mine basse qu'il y a cinq ans devant Ségolène Royal, ce qui, faut-il le rappeler? ne lui réussit pas si mal.
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