Si j'étais son père, je lui offrirais un tailleur parce que, franchement, venir à une passation de pouvoir et poser pour la photo officielle en blue-jeans, c'est… moyen. C'est, disons pour rester aimable, manquer de respect pour la fonction et pour ceux qui l'ont choisie. Ses collègues ne sont pas forcément élégantes, du moins ont-elles pris la mesure de l'événement. Espérons que ses proches sauront lui rappeler que l'on peut être soucieux d'élégance et de gauche.
PS. J'ai bien conscience, disant cela, de passer pour un peu… dépassé, mais je persiste et signe. Cécile, un effort d'élégance ne vous ferait pas de mal.
2 commentaires:
Je pense qu'elle traduit à sa façon le souhait évident du nouveau président d'effacer la distance entre les gouvernants et les gouvernés. Les voitures ministérielles respecteront désormais les feux rouges et voyager autant que possible par train. Les jeans vont dans le même sens. Je suis ni pour ni contre; je constate simplement qu'il y a un message politique là-dedans, exprimé peut-être de façon maladroite mais quand même éloquent. Pour ma part, je me souviens d'avoir parlé au Collège de France. Je me suis mis en costume-cravate, uniforme inhabituel pour moi, par respect, comme vous dites, "de l'institution," mais le vrai représentant de l'institution ne portait pas de cravate. Pour parler comme Baudelaire, les institutions changent plus vite hélas que le coeur d'un mortel. C'est peut-être le père, incarnation de l'ordre, qui a tort et non pas la fille, expression du mouvement.
Ma fille ne dit pas autre chose… Elle me rappelle que d'autres, plus bourgeoises d'apparence, n'avaient guère fait mieux, notamment semble-t-il Christine Boutin venue à l'Elysée avec des chaussures de plage (ou presque).
Je me souviens très bien de votre costume cravate qui manifestait votre respect d'une institution qui ne vous était pas aussi familière qu'à Rosanvallon.
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