Depuis quelques jours, on entend un peu partout, de Jean-François Copé à Olivier Blanchard, des gens suggérer à mi-mot que François Hollande pourrait gagner son pari de voir la courbe du chômage s'inverser d'ici à la fin de l'année. Dans le Monde d'il y a deux jours, l'économiste en chef du FMI répondait au journaliste qui l'interrogeait :
Si tel devait être le cas, ce serait en tout cas une très belle victoire pour François Hollande et, au delà, le signe que les politiques ne sont pas complètement impuissants, qu'ils peuvent encore, pour peu qu'ils en aient la volonté faire évoluer les choses. De quoi faire reculer le pessimisme ambiant. Cela ne veut pas dire que François Hollande retrouvera des sondages heureux ni que le PS fera bonne figure lors des prochaines élections, on en est bien loin, mais cela changera, pour le mieux, l'atmosphère. Ce ne serait pas négligeable.
François Hollande annonce une baisse du chômage en France pour la fin de 2013. Est-ce réaliste ?C'est nouveau. Jusqu'alors tout le monde s'accordait à penser que ce serait impossible, que c'était irréaliste. Ce n'est pas fait malgré les dernières résultats encourageants de Pôle Emploi. Mais si cela était le cas, cela voudrait dire que le traitement social du chômage aura été efficace. On peut naturellement le critiquer, dire que cela coûte cher à la collectivité, que ce n'est pas une garantie d'emploi sur le long terme. Ce qui n'est pas faux. Mais que vaut-il mieux? Etre au chômage ou avoir un travail, un salaire et l'opportunité de se former à un métier et, mieux encore, à la discipline d'un emploi régulier?
Cela n'est pas certain, mais possible. Lors de nos prévisions d'avril, nous tablions sur un chômage qui se stabiliserait fin 2013. Depuis, on a plutôt eu des mauvaises nouvelles. Il se peut que le chômage augmente un peu plus longtemps. Mais la tendance est à la stabilisation, éventuellement à l'inversion.
Si tel devait être le cas, ce serait en tout cas une très belle victoire pour François Hollande et, au delà, le signe que les politiques ne sont pas complètement impuissants, qu'ils peuvent encore, pour peu qu'ils en aient la volonté faire évoluer les choses. De quoi faire reculer le pessimisme ambiant. Cela ne veut pas dire que François Hollande retrouvera des sondages heureux ni que le PS fera bonne figure lors des prochaines élections, on en est bien loin, mais cela changera, pour le mieux, l'atmosphère. Ce ne serait pas négligeable.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire