La question des retraites revient donc à l'ordre du jour et les débats reprennent dans les médias avec toujours ces mêmes figures un peu agaçantes :
- d'abord, le sourire satisfait, voire jubilatoire, de tous ceux qui nous expliquent que nous vivons depuis trop longtemps au dessus de nos moyens. On a l'impression d'une revanche sur la gauche, sur des décennies de luttes sociales qui donne à ces débats un ton souvent désagréable,
- ensuite, le coté terriblement abstrait de ces débats. On nous explique, à juste titre sans doute, qu'il faut allonger les durées de cotisation ou retarder l'âge de la retraite, mais comment concilier cela avec le chômage des seniors? avec la réalité de la maladie qui touche plus au delà de soixante ans? On nous donne l'exemple de retraités qui se remettent au travail. C'est très bien, mais pour qui est-ce que cela vaut? Et comment concilier cela avec la réforme du statut de l'auto-entrepreneur qui permettait à beaucoup de prolonger leur carrière dans les métiers du bâtiment?
- enfin, l'imprécision des données. On compare les situations du privé et du public pour souligner les avantages des fonctionnaires tout en oubliant que si la fonction publique d'Etat offre des pensions plus avantageuse en moyenne que le privé, ce n'est pas vrai de la fonction publique territoriale et que ces écarts tiennent aux populations : surtout des bac+5 dans la Fonction publique d'Etat (profs, catégorie A des ministères), des ouvriers et des employés dans la fonction publique territoriale…
Espérons que les débats entre experts dans les prochaine séances de concertation seront d'une meilleure tenue.
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