J'ai longtemps pensé que les dirigeants des grandes entreprises n'avaient pas l'impact qu'ils supposaient et qu'on leur prêtait sur les résultat de leur organisation. Comme c'était un peu paradoxal, j'ai du développer quelques arguments pour soutenir cette thèse. Tous revenaient en fait à expliquer que le rôle des dirigeants dans les décisions qui font la différence (les décisions stratégiques, comme on dit en général) était infime.
En deux mots :
- la plupart des décisions dans les entreprises relèvent de la routine,
- celles qui échappent à la routine sont préparées, conçues et contrôlées par la technostructure qui ne laisse que peu de marge de manoeuvre aux dirigeants,
- les dirigeants exercent surtout leur pouvoir au travers des nominations, or une fois nommés leurs collaborateurs n'ont de c esse de conquérir leur autonomie et d'élargir leur champ d'intervention.
Mais sans doute me trompais-je. C'est en tout cas ce que suggèrent ces quelques articles que cite le blog "marginal revolution" :
1. In Danish data, if a CEO's child dies, the value of that CEO's company falls by one-fifth in the following two years.
2. If a CEO's wife dies, the value of that CEO's company falls by fifteen percent.
3. If a CEO's mother-in-law dies, the value of that CEO's company rises slightly.
4. American CEOs with McMansions run companies which significantly underperform the market
The Danish paper is here, the McMansions paper is here. On both studies, see today's WSJ, "Scholars Link Success of Firms to Lives of CEOs," the ungated link is here.
C'est effectivement très troublant. Encore que… l'effet de la mort de la belle-mère sur les performances de l'entreprise laisse réveur et invite à y regarder de plus près.
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