La multiplication des pré-candidatures de quadras aux prochaines élections présidentielles au PS montre que celui est encore plus malade que ne le pensent ses dirigeants. Ces candidatures montre à l'évidence qu'aucun leader ne se dégage mais, comme aucun des nouveaux venus au bal ne peut prétendre sérieusement être retenu et moins encore élu en 2012, elles indiquent que tous ces jeunes ambitieux se préparent pour 2017 : ils ont fait une croix sur la prochaine élection présidentielle et, plus grave, n'ont aucun intérêt à ce qu'un socialiste l'emporte. Le désordre actuel est sans doute le meilleur allié de leurs ambitions pour peu… que le PS résiste et conserve sa première place au sein de la gauche d'ici là. Ce qui est le plus probable vus les comportements groupusculaires du NPA et l'hostilité de Mélenchon à l'égard des écologistes.
Au delà des arrière-pensées, le calcul de tous ces apprentis candidats n'est pas dénué de fondement :
- il est peu probable que le PS soit prêt en 2012. Il y a de fortes chances qu'il se lance dans la campagne sans programme convaincant ni organisation adaptée,
- l'antisarkozysme aura fait long feu et les Français se seront habitués aux mauvaises manières de leur Président (cela commence déjà),
- Sarkozy a de bonnes chances d'arriver à cette élection dans les meilleures conditions, au moment où l'on commencera à sentir les premiers effets bénéfiques du rebond après avoir touché le fond de la crise. Il pourrait avoir la chance de nombreux présidents républicains aux Etats-Unis : leur politique crée, les deux premières années, une mini récession dont pays sort au milieu de mandat. Lorsqu'ils se représentent, tout va mieux et ils sont crédités de cette amélioration.
Dans l'état actuel des choses, la seule menace sur la réelection de Nicolas Sarkozy pourrait être une profonde crise sociale d'ici à la fin de son mandat.
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