L'affaire DSK a donné l'occasion d'un véritable étalage de ragots de toutes sortes. On nous dit (à la télévision sur une chaîne nationale à une heure de grande écoute) qu'il aurait fréquenté une boite échangiste (s'agit-il des Chandelles dont parle par ailleurs Le Monde?), on nous raconte qu'il aurait été surpris en délicate posture et en galante compagnie dans une voiture, toutes informations qui seraient probablement sorties sous forme de rumeurs sur internet avec photos à l'appui dans quelques mois s'il n'avait été arrêté à New-York mais que personne n'a, à ma connaissance, cherché à vérifier. Ce qui serait vus la gravité des accusations portées contre DSK et le rôle joué par sa réputation bien plus utile que toutes les élucubrations sur un éventuel complot.
On découvre, par ailleurs, que la plupart des scoops sur cette affaire viennent d'un site français, ce qui est surprenant, la plupart des acteurs étant aux Etats-Unis, classé à droite : Atlantico. Ses informations viennent très certainement de la même source : le Ministère de l'intérieur de Claude Guéant, contre lequel DSK avait d'ailleurs mis en garde ses interlocuteurs avant sa dernière mésaventure.
L'utilisation de ce type de ragots pour descendre un adversaire politique n'est pas nouveau. On se souvient de l'affaire Markovic et des Pompidou. Exemple qui montre que ce n'est pas forcément efficace. Mais jusqu'à présent cela passait par des rumeurs entretenues par des sous-entendus dans la presse qui facilitaient une sorte de diffusion clandestine de l'information. Avec internet, ces "informations" deviennent publiques, présentées comme dans le cas d'Atlantico sous la forme du journalisme d'investigation (nous vérifions et croisons nos sources affirme le responsable du site) et reprises par des médias officiels et des journalistes qui les répètent sans les vérifier. Le cas de l'ADN sur la toilette de la jeune femme est caractéristique. Vrai, faux? Nul ne sait mais le doute est installé.
Dès lors qu'une information est disponible sur internet, il est impossible d'en empêcher la diffusion. Le mieux serait certainement que les journalistes enquêtent très vite sur son origine lorsqu'elle est de nature politique, vérifient et nous aident à distinguer ce qui relève, dans ce qu'on appelle journalisme d'investigation, d'enquêtes approfondies à la Mediapart et de la communication politique d'une Présidence aux abois prête à tout pour casser ses adversaires. Et que les politiques s'emparent de cette affaire et demandent, puisqu'il y a des soupçons de manipulation, des comptes au pouvoir en place. Et qu'ils le fassent vite parce qu'après Dominique Strauss-Kahn on peut craindre que d'autres, à gauche comme à droite, se retrouvent victimes des mêmes pratiques.
On découvre, par ailleurs, que la plupart des scoops sur cette affaire viennent d'un site français, ce qui est surprenant, la plupart des acteurs étant aux Etats-Unis, classé à droite : Atlantico. Ses informations viennent très certainement de la même source : le Ministère de l'intérieur de Claude Guéant, contre lequel DSK avait d'ailleurs mis en garde ses interlocuteurs avant sa dernière mésaventure.
L'utilisation de ce type de ragots pour descendre un adversaire politique n'est pas nouveau. On se souvient de l'affaire Markovic et des Pompidou. Exemple qui montre que ce n'est pas forcément efficace. Mais jusqu'à présent cela passait par des rumeurs entretenues par des sous-entendus dans la presse qui facilitaient une sorte de diffusion clandestine de l'information. Avec internet, ces "informations" deviennent publiques, présentées comme dans le cas d'Atlantico sous la forme du journalisme d'investigation (nous vérifions et croisons nos sources affirme le responsable du site) et reprises par des médias officiels et des journalistes qui les répètent sans les vérifier. Le cas de l'ADN sur la toilette de la jeune femme est caractéristique. Vrai, faux? Nul ne sait mais le doute est installé.
Dès lors qu'une information est disponible sur internet, il est impossible d'en empêcher la diffusion. Le mieux serait certainement que les journalistes enquêtent très vite sur son origine lorsqu'elle est de nature politique, vérifient et nous aident à distinguer ce qui relève, dans ce qu'on appelle journalisme d'investigation, d'enquêtes approfondies à la Mediapart et de la communication politique d'une Présidence aux abois prête à tout pour casser ses adversaires. Et que les politiques s'emparent de cette affaire et demandent, puisqu'il y a des soupçons de manipulation, des comptes au pouvoir en place. Et qu'ils le fassent vite parce qu'après Dominique Strauss-Kahn on peut craindre que d'autres, à gauche comme à droite, se retrouvent victimes des mêmes pratiques.
2 commentaires:
Merci pour ce rappel d'une affaire qui avait complètement disparue de ma mémoire. Je me souviens, par contre,d'une autre affaire de partouze et politique, l'affaire Patrick Alègre, qui a touché le maire de Toulouse, Dominique Baudis, lequel a fini par être blanchi, si je ne me trompe.
Madame Pompidou et Dominique Baudis étaient innocents. La première était victime d'un complot des gaullistes durs, genre SAC, le second plutôt d'une catastrophe gendarmo-journalistique. Le cas de DSK est probablement différent, mais cela ne devrait pas interdire aux journalistes la plus grande rigueur dans le traitement de cette affaire qui est partie pour faire de nombreuses victimes : la jeune guinéenne, Anne Sinclair que l'on dit terriblement affectée (on le serait à moins). Quant à DSK s'il est coupable, ne serait-ce qu'un peu, il se grandirait en refusant que l'on salisse la victime et en demandant très vite à ses avocats de ne pas la harceler. Mais cela demande une grandeur d'âme que l'on n'a pas forcément en ces circonstances.
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