La crise de 1929 a amené le fascisme, celle d'aujourd'hui pourrait bien nous conduire à d'autres crises démocratiques.
Ce qui frappe, dans la situation de ces derniers jours, c'est la mise à l'écart des peuples auxquels il n'est certainement pas question de demander leur avis dans le choix de leurs dirigeants. Ce ne sont plus les militaires ou des ligues factieuses qui imposent leurs candidats mais les marchés ou plutôt des politiques (non résidents comme on dit des investisseurs) qui tentent de les dompter, je pense à Nicolas Sarkozy et à Angela Merkel et à la manière dont le premier (la seconde, plus maline, en sous-main sans doute) s'est engagé pour choisir le premier ministre grec et faire nommer Mario Monti à la tête du gouvernement italien sans que les premiers concernés, les Italiens et leurs représentants, députés et sénateurs, aient eu vraiment leur mot à dire. Jusqu'à présent le choix d'un premier ministre se faisait en interne sans intervention de l'extérieur, or voici que Nicolas Sarkozy s'est entrepris ou a proposé de s'entremettre entre les différents leaders italiens pour faciliter, accélérer le choix de son candidat.
Le choix de ces nouveaux dirigeants est le triomphe de la technocratie, de ce que Max Weber appelait rationalisation et dont Marcuse nous a montré, dans les années soixante, qu'elle était une forme de domination qui ne dit pas son nom.
Contre cela, la seule résistance possible est celle des peuples, mais ceux-ci se désengagent de plus en plus de la politique. La montée de l'abstention aux élections en témoigne régulièrement. Les électeurs (et pas seulement ceux que la politique n'intéresse pas) s'éloignent de la politique au motif que l'on ne tient aucun compte de leur opinion, que tous les politiques se valent, qu'ils sont incompétents, incapables ou menteurs… mais plus les électeurs se désengagent plus il sera difficile aux élus d'avoir la moindre légitimité démocratique. Et si disparait cette légitimité que donne l'adhésion populaire, pourquoi préférer un politique à un autre : seule la compétence compte, celle des technocrates… qui n'ont pas besoin du peuple pour gouverner. Qui n'en ont pas besoin, comme l'ont découvert les Grecs, tant que celui-ci paie ses impôts et respecte les règles. Mais que cette abstention devienne désobéissance civile et plus rien ne va.
On a beaucoup insisté ces derniers temps sur les dangers du populisme, on voit s'en dégager un autre : celui de la technocratie.
Ce qui frappe, dans la situation de ces derniers jours, c'est la mise à l'écart des peuples auxquels il n'est certainement pas question de demander leur avis dans le choix de leurs dirigeants. Ce ne sont plus les militaires ou des ligues factieuses qui imposent leurs candidats mais les marchés ou plutôt des politiques (non résidents comme on dit des investisseurs) qui tentent de les dompter, je pense à Nicolas Sarkozy et à Angela Merkel et à la manière dont le premier (la seconde, plus maline, en sous-main sans doute) s'est engagé pour choisir le premier ministre grec et faire nommer Mario Monti à la tête du gouvernement italien sans que les premiers concernés, les Italiens et leurs représentants, députés et sénateurs, aient eu vraiment leur mot à dire. Jusqu'à présent le choix d'un premier ministre se faisait en interne sans intervention de l'extérieur, or voici que Nicolas Sarkozy s'est entrepris ou a proposé de s'entremettre entre les différents leaders italiens pour faciliter, accélérer le choix de son candidat.
Le choix de ces nouveaux dirigeants est le triomphe de la technocratie, de ce que Max Weber appelait rationalisation et dont Marcuse nous a montré, dans les années soixante, qu'elle était une forme de domination qui ne dit pas son nom.
Contre cela, la seule résistance possible est celle des peuples, mais ceux-ci se désengagent de plus en plus de la politique. La montée de l'abstention aux élections en témoigne régulièrement. Les électeurs (et pas seulement ceux que la politique n'intéresse pas) s'éloignent de la politique au motif que l'on ne tient aucun compte de leur opinion, que tous les politiques se valent, qu'ils sont incompétents, incapables ou menteurs… mais plus les électeurs se désengagent plus il sera difficile aux élus d'avoir la moindre légitimité démocratique. Et si disparait cette légitimité que donne l'adhésion populaire, pourquoi préférer un politique à un autre : seule la compétence compte, celle des technocrates… qui n'ont pas besoin du peuple pour gouverner. Qui n'en ont pas besoin, comme l'ont découvert les Grecs, tant que celui-ci paie ses impôts et respecte les règles. Mais que cette abstention devienne désobéissance civile et plus rien ne va.
On a beaucoup insisté ces derniers temps sur les dangers du populisme, on voit s'en dégager un autre : celui de la technocratie.
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